Prix Renaudot 2008

Ce que nous avons eu de meilleur – Présentation

14 octobre 2008 par Admin · Commentaires fermés sur Ce que nous avons eu de meilleur – Présentation

Jusqu’ici, franchir la porte de la Zahia était un privilège réservé à quelques jet-setteurs, à des intellectuels afghans ou bosniaques, à des top-modèles et autres VIP. Désormais grâce à Jean-Paul Enthoven, n’importe quel quidam peut se croire invité dans le riad de Bernard-Henri Lévy à Marrakech.

Ce véritable palais des Mille et Une Nuit est en effet le décor, voire le personnage principal, de son nouveau roman Ce que nous avons eu de meilleur. Vous avez dit roman ? Plutôt une marqueterie de saynètes, de portraits, de confidences, de rêveries. En une noria savamment agencée, on y croise Alain Delon (précédent propriétaire du riad ), le fantôme de Marlon Brando ( qui y logea ) , des sirènes hippie-chic ou des couturiers invertis. Et bien sûr, Bernard-Henri Lévy, le maître des lieux, rebaptisé Lewis, en référence au roman de Paul Morand : Lewis et Irène.

C’est à pas de velours, dans un style souple et nerveux, que Jean-Paul Enthoven nous guide dans le dédale de patios et de terrasses qui composent la maison de son ami. Tout ici n’est qu’un prétexte à l’introspection. Enfin, Jean-Paul Enthoven retrouve ici dans des pages passionnées, un brin complaisantes, la veine d’un de ses précédents romans: Aurore. ( d’après L’Express )

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Val de Grâce, Colombe Schneck. Présentation.

29 septembre 2008 par Admin · Commentaires fermés sur Val de Grâce, Colombe Schneck. Présentation.

Situé dans un quartier parisien, le Val de Grâce était un appartement cossu, le lieu magique de toute une enfance, une bulle d’un autre temps, où l’on se sentait coupé du reste du monde. C’était aussi un monde enchanteur, anarchique, où les enfants évoluaient dans un brouhaha constant, sous la coupe bienveillante de Madame Jacqueline, qui lavait, repassait, reprisait et rangeait, cuisinait de la mousse et de la crème au chocolat.

Un jour, elle disparaît et c’est une époque qui se finit. Le regard de l’enfance fait place à celui qui scrute, note les détails. Toute une vie passée à ne pas compter, à amasser, à obtenir tout ce qu’on désire. Tout un leurre pour masquer les rideaux qui s’usent, les couleurs qui fanent, les factures qui s’accumulent, le manque d’argent qui pointe.

Ce furent vingt-trois années féériques et fantaisistes, et pourtant la narratrice a failli tout oublier. Car c’est de cet oubli que naît le roman, qui s’ouvre sur la maladie et la mort de la mère impliquant l’héritage déposé entre les mains des enfants.

En perdant sa mère, la jeune femme accepte d’enterrer le passé en libérant les souvenirs, elle se livre alors à un récit de confidences pudiques, émouvantes, drôles et attachantes. Pleinement consciente d’avoir appartenu à un rêve, elle reconnaît la part des mystères de Val de Grâce, où sa famille cherchait à servir du bonheur sur plateau et à camoufler les chagrins. On découvre que cette enfance pleine d’exubérance a été une vengeance personnelle des parents – réfugiés pendant la guerre – qui ont ainsi cherché à se construire des souvenirs, pour mieux oublier les leurs.

Ce roman, touché par la grâce, vous berce par sa simplicité, son trop-plein d’amour jamais mièvre, sa sensibilité et sa nostalgie vivifiante.

“Est-on qu’on me pardonnera d’avoir été aimée à ce point ?” prévient la narratrice. A votre avis ? (http://blogclarabel.canalblog.com/archives/2008/09/02/10364395.html)

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