Une discussion un peu animée en classe à propos d’invectives qui se voulaient blessantes, m’a donné envie d’écrire un texte. Non, le mot Manouche n’est pas une insulte ! Et en plus savez-vous de quel pays ils sont venus voici plus de 1000ans ? Et bien lisez plutôt…
Roms, Tsiganes. Qui sont ils ? ( adaptation d’un article du journal de la ligue de l’enseignement …octobre 2010 )
Ils sont appelés très souvent « gens du voyage », mais ne tiennent pas tellement à cette dénomination. Tous se sentent appartenir au même peuple, peuple dont les droits et la culture sont mal connus.
Faite d’une histoire, d’une langue, d’un mode de vie, d’arts et de traditions, cette culture a traversé l’Europe. On sait de façon certaine, aujourd’hui, que la longue marche de ce peuple a commencé en Inde du Nord, il y a environ 1000 ans. Des linguistes ont mis en évidence la parenté du romani, leur langue commune et encore parlée par la majorité, avec l’hindi et le pendjabi. Ces trois langues indiennes sont héritières d’une autre langue indienne, le sanscrit.
Puis les Roms sont arrivés en Grèce vers 1300, et ont mis 3 siècles à sillonner l’Europe. Ils sont restés nomades pour beaucoup d’entre eux. Une forte cohésion sociale et culturelle se manifeste par le respect des ancêtres et de la famille. La musique et la danse accompagnent les Roms depuis le début de leur périple. Les spécialistes ont identifié des formes dansées et musicales indiennes perdurant jusqu’à l’époque moderne. L’histoire musicale a connu et connaît aujourd’hui encore, de grands moments. D’autres arts traditionnels sont illustrés, notamment le cirque ( citons par exemple la famille Bouglione, bien connue. )
Leur nom « Rom » est un mot romani qui veut dire Homme, Adulte. Ce terme n’a rien à voir avec Roumain, habitant de la Roumanie. D’ailleurs ce mot “roumain” vient du mot « romain » en latin.
Bien sûr, le romani s’est imprégné des langues des pays traversés. La culture aussi … En France, on distingue les Roms, et les Tsiganes, en Allemagne, les Sintis, ou Manouches, en Espagne et dans le sud de la France, les Gitans, en Europe de l’Est, les Roms. Leurs passages en Egypte, et en Bohême, leur ont valu aussi les noms de Gypsies et Bohêmiens.
Pendant des siècles, des politiques d’exclusion, voire d’extermination durant la dernière guerre, ont existé. Aujourd’hui, pour acquérir enfin une reconnaissance durable et pour lutter contre les «préjugés et amalgames aussi nombreux que profondément ancrés en nous depuis la petite enfance…jusque dans l’actualité»*, qui sont vivaces encore de nos jours, l’Union romani internationale revendique dignité et égalité. Il existe plus de 1500 associations. Un drapeau et un jour de fête nationale, le 8 avril, ont été choisis.
* citation relevée dans l’article « La Bohême » sur le blog “Education au développement et à la solidarité internationale” de Jérôme Martin, voir lien ci-contre : Education au Développement et à la Solidarité.)
…Avec les 5èmes, nous parlerons en cours de la richesse musicale des Roms…
Mme Ducoudray