SOBIBOR, le livre

Résumé du livre SOBIBOR, lien avec la déshumanisation du corps : l’anorexie.

Le récit  « Sobibor » de Jean Molla est centré sur l’histoire d’une jeune fille âgée de bientôt dix-huit ans prénommée Emma. Pourtant, elle ne peut pas profiter de la vie comme de nombreux adolescents du même âge. Emma est une jeune fille présentant des troubles du comportement alimentaire. En peu de temps, elle maigrit beaucoup.  Après que sa grand-mère maternelle ait prononcé « Sobibor » durant son sommeil, Emma cherche à savoir ce que peut bien vouloir dire ce mot. Elle découvre que Sobibor désigne un centre de mise à mort en Pologne, ce qui attise davantage sa curiosité. Lorsqu’Emma interroge ses grands-parents à ce sujet, ceux-ci refusent de lui confier quoi que ce soit et sa grand-mère, atteinte d’une maladie grave, décède la nuit suivante. En triant les affaires de cette dernière, Emma tombe sur un journal intime tenu par son grand-père durant les années sombres de la Seconde Guerre Mondiale, jusqu’alors bien caché. Au fil des pages, Emma doit admettre l’impensable : ses grands-parents ont collaboré au génocide des juifs

Emma est  une jeune fille atteinte d’anorexie. Pour comprendre cela, elle doit retourner en arrière, durant la Seconde Guerre mondiale et nous raconte l’histoire d’un père, d’une mère et de leurs fils où, dès le premier jour, la mère, Eva, est déjà la seule survivante du camp où ils ont été déportés.

Emma, qui a bientôt dix-huit ans et une jeune fille anorexique, elle vole des gâteaux dans un supermarché avec une seule envie: les ingurgiter le plus vite possible et les vomir. Elle se fait attraper par les vigiles et l’emmènent chez le directeur qui appellera son père, qui est médecin. Le directeur voit qu’Emma est malade. Son père la ramène chez elle, sans prononcer un mot, ce qui l’énerve d’autant plus. A leur retour à la maison, elle mange une boite entière de pâté pour chat qu’elle vomit volontairement puis perd connaissance. Dans son sommeil, elle rêve d’une chambre obscure où quelqu’un essaye de l’entraîner par la force.

Emma se réveille et retrouve sa maman dans la cuisine. Celle-ci  ne l’interroge même pas sur ce qui s’est passé la veille ou encore de la nuit agitée de sa fille. Emma s’énerve alors, elle ne comprend pas pourquoi ses parents ne lui posent pas de questions à son sujet.  Elle court dehors et elle observe alors un bourdon ce qui l’as fait redevenir calme et l’a ramené a un souvenir. Celui ou  Emma rend visite à mamouchka sa grand-mère. Mamoucka  est de plus en plus en plus malade. Elle assiste à un rêve étrange de la vieille dame dans lequel elle semble affolée et prononce des noms qui n’ont aucun sens pour la jeune fille : « Jacques », « Sobibor » ou encore « Eva Hirschbaum ». Emma fini par réveiller sa grand-mère qui semble être déboussolé par son « cauchemar ».Emma harcèle sa grand-mère de questions qui restent sans réponse…  Elle se rend compte que cela fait partie de la face cachée de sa grand-mère.

Emma a trouvée et lu le début du journal de Jacques Desroches, un nom que sa grand-mère avait cité dans son cauchemar dont nous ne connaissons rien.  Jacques est en fait un jeune français nazi qui raconte sa préparation mentale et physique, afin d’entrer dans la légion volontaire française (proche des SS). Il va se faire remarquer par Von Lebbe, un vieil ami de la famille qui va le mêle à une mission qui l’amènera plus tard à Sobibor….

Emma parle du passé de la rencontre de sa grand-mère et de son grand-père. Puis elle nous  explique le commencement des troubles anorexiques. Elle explique que seule sa grand-mère avait remarqué son amaigrissement car les autres personnes de sa famille étaient trop préoccupées par la maladie de Mamouchka. Mamouchka fini par s’éteindre et Emma noie son chagrin dans la nourriture, sauf que cela la dégoute et file aux toilettes pour vomir tout ce qu’elle vient d’ingurgiter. De cette manière, elle pense avoir le contrôle de son corps.

Après l’enterrement de Mamouchka, Emma demande à son grand-père s’il connait quelque chose au sujet d’Eva Hirschbaum, de Jacques et de Sobibor. Il y répond brièvement mais estime qu’Emma n’a pas à en savoir plus, il semble mal à l’aise.

Julien, l’ex petit-ami d’Emma, vient lui rendre visite après la mort de Mamouchka. Il se préoccupe sur la santé d’Emma et tente de prendre des nouvelles, après deux mois de silence. Elle se rend compte qu’elle ne l’aime plus, qu’elle a perdu toute envie de lui dès le moment où son corps est redevenu celui d’une petite fille. Elle a l’impression d’avoir en face d’elle un inconnu.

Emma prend un bain où elle somnole. En sortant, elle s’essuie, se regarde dans le miroir et voit un corps qu’elle a façonné, dont elle a effacé toutes traces de féminité. Elle se rend compte que son anorexie a peut-être un rapport avec le secret de Mamouchka.

Après l’enterrement de sa femme, le grand-père vient s’installer chez les Lachenal il n’a plus la force de resté chez lui tout seul. Quelques jours plus tard, Emma et sa maman vont rassembler quelque affaire à Mamouchka. En voulant atteindre une étagère en hauteur, Emma découvre le journal intime de Jacques Desroches un des noms que sa grand-mère a dit dans son sommeil.

Après avoir fait la découverte du journal intime, Emma le ramène chez elle. Il lui parait effrayant. Elle hésite longtemps et décide finalement de commencer à le lire. Elle commence peu à peu à faire le lien entre sa grand-mère et Sobibor.

Dans le début du journal de Jacques Desroches on apprend qu’après quelques jours de familiarisation à Sobibor jacques se rend compte que les travaux qui ont été entamés sont pour transformer le camp de transit en un camp d’extermination. Lorsque le camp est devenu un lieu d’extermination, il rencontre Anna, qui n’est autre que sa grand-mère Mamouchka, au sein du camp. Elle a été embauchée pour faire le service lors des repas, Jacques en tombe immédiatement amoureux. Peu de temps après, ils emménagent dans une petite baraque du camp où ils vivent des jours heureux ensemble. Très vite, Anna se rend compte que quelque chose de bizarre se passe au sein du camp. Elle interroge Jacques qui lui explique clairement la situation, il n’arrive pas à lui mentir. En lisant ces mots, Emma se sent trahie, ses liens avec sa grand-mère sont rompus.

Emma poursuit la lecture du journal de Jacques Desroches. Elle découvre, au fil de sa lecture, l’environnement effroyable dans lequel a vécu sa grand-mère ainsi que ce Jacques. Elle découvre que ce dernier a massacré deux juifs, une mère et son fils, sans ressentir le moindre sentiment. Desroches serait mort sur le front russe.

Emma vient de finir la lecture du journal de Jacques Desroches, le temps des questions est arrivé. Elle se pose de nombreuses questions sur ses grands-parents et leur lien avec Sobibor. Elle se demande comment sa grand-mère a pu accepter de vivre en toute sérénité dans un camp d’extermination (ndlr :centre de mise à mort), comment elle a pu aimer un homme comme Jacques. En examinant le journal, elle découvrit deux photos dissimulées dans la couverture: une d’Eva Hirschbaum et l’autre de Jacques Desroches. Prise de panique, elle tente de se suicider en avalant une boîte entière de somnifères.

Emma se réveille à l’hôpital, au service de réanimation. Ici, on la nourrit de force et on l’oblige à suivre des soins. Elle promet à toute l’équipe soignante de s’alimenter afin de reprendre du poids car son anorexie devient dangereuse pour elle. On l’a ensuite envoyée dans un service psychiatrique pour une durée de cinq mois où la balance était le juge suprême de sa santé. A son arrivée, elle pesait 35 kg pour 1,65m. Au fil des semaines elle reprit du poids.

Lors de son hospitalisation, Emma essaye de savoir, de lire entre les lignes, d’interpréter chaque ligne du journal ou chaque parole que Mamouchka restée dans sa mémoire. Elle constate que son anorexie s’est aggravée lorsqu’elle s’est rendu compte des zones d’ombre de sa grand-mère.  Elle réussit à trouver un lien entre le prénom Eva et le sien car c’est Mamouchka elle-même qui a donné l’idée d’appeler sa petite-fille Emma. Emma veut retourner chez elle, elle fit alors une demande qui fut acceptée sans problème. Une fois de retour, elle recommence à vomir et à ne plus manger. En cessant de s’alimenter, elle redevient enfant et échappe à la vérité.

Emma retourne dans le magasin où elle avait volé des gâteaux. Elle cherche à rencontrer le directeur, monsieur Prade. Elle veut s’excuser, elle a besoin de conseils. Emma souhaite lui confier un lourd secret mais le directeur ne pouvant pas l’aider lui conseille d’aller voir un magistrat et l’encourage fortement à se libérer de ce secret.

Le grand-père d’Emma est retourné vivre chez lui. On apprend quand fait qu’il n’est autre que Jacques Desroches (Ce qui est bizarre car dans le journal il est dit qu’il est mort au front). Emma se rend chez son grand-père et lui révèle sa découverte : il a participé au massacre des juifs en tant que SS au camp d’extermination de Sobibor. Elle lui pose un tas de questions ou il ne veut pas répondre mais la jeune fille est bien décider à lui faire avouer et va donc le faire céder. Il va alors tout avouer.

Le grand-père d’Emma lui raconte leur fuite de Sobibor jusqu’à leur arrivée en France. Il lui avoue comment et pourquoi ils sont parvenus à s’enfuir du camp, à changer d’identité et à trouver refuge, pendant plusieurs années, dans une ferme.

Emma a eu une discussion avec son grand-père. Elle essaye de comprendre pourquoi il a agi de cette manière. Pendant cette discussion, elle a attendu des regrets de sa part, des excuses, mais il a juste essayé de se faire passer pour une victime. Victime de la période dans laquelle il a grandi et vécu. Emma veut le dénoncer aux autorités afin que cela éclate au grand jour. Elle lui fait croire qu’elle a porté son journal à la justice.

Emma a une discussion au petit déjeuner avec son père. Lorsque celui-ci part, le téléphone sonne. Elle apprend alors que son grand-père vient d’être retrouvé pendu. Elle n’en ressent rien et décide de continuer sa démarche auprès du juge. Emma lui avait laissé le choix entre la justice ou le suicide. A partir de ce moment-là, elle décide de mettre fin à son anorexie et de devenir une femme.

 

Sources :

Lecture de Jean Molla, Sobibor, 2003

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Support : wikipedia, décembre 2016