“Faire un four” : la réponse

Emile Zeizig, www.mascarille.com

Emile Zeizig, www.mascarille.com

Cette fois-ci, quelques élèves de 6eC et 6eD ont pris des risques et ont tenté des explications très personnelles pour résoudre l’énigme. Et je suis désolée de leur dire qu’ils ont fait un four, car cette expression ne signifie ni “faire des colères”, ni “faire un succès”. C’est même l’inverse. Comme l’a écrit Hugo, faire un four “veut dire rater quelque chose” , et la “chose” ratée, c’est le spectacle ! Raphaël a proposé une réponse plus précise : “faire un four signifie que la salle est vide,” car “le spectacle n’a pas marché, il a été un échec.” “Au théâtre, quand il n’y a pas beaucoup de monde pour voir une pièce, on est obligé de rembourser les gens et donc de ne pas jouer notre pièce pour simplement quelques personnes,” précise Valentine. L’argent a été au centre des réponses de Lison et Raphaëlle : “faire un four : il est venu très peu de gens pour voir la pièce. Les comédiens ont dû rendre  l’argent aux spectateurs. La pièce a été annulée.” “Faire un four signifie subir un échec pour un comédien. Il y a eu si peu de personnes  qu’ils doivent rendre l’argent et ne pas jouer” Erine et Emma sont d’accord : faire un four, c’est “subir un échec.”  Mais pourquoi un four ? Seule Erine a trouvé : parce que la salle éteinte est “noire comme dans un four lorsqu’une représentation est annulée.”

Au dix-septième siècle, “faire four” veut d’abord dire renvoyer les spectateurs. S’il n’y avait que quelques spectateurs dans la salle, les comédiens refusaient de jouer. Les théâtres étant éclairés par des chandelles, on les soufflait : voilà pourquoi il faisait sombre comme dans un four sur la scène et dans la salle. C’est ainsi que le nom four est devenu un synonyme figuré d’échec. Vous voulez encore des précisions ? Pour finir, je vous propose de regarder la réponse en images grâce à la vidéo : “Pourquoi dit-on : faire un four ?” en cliquant sur le lien vers le site de l’INA.

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