Journal de création des belles harangues : les harangues des élèves de la CHAAR

La Belle harangue à la Briqueterie, 27/09/2021

Enzo :

Et si il y avait moins de pollution dans le monde ? Il y aurait peut-être plus d’espèces,  et moins d’espèces en voie de disparition comme les pandas roux ! Et s’il y avait moins de pollution ? Il y aurait peut-être moins de virus, comme le coronavirus ! Donc le monde serait meilleur !

Perrine :

Et si on arrêtait de polluer la mer ? Les tortues arrêteraient de confondre les sacs plastiques avec des méduses, les poissons seraient moins malades, il y aurait moins d’animaux en voie de disparition. Franchement, vous n’avez pas envie que vos enfants continuent de se baigner sans avoir peur qu’ils tombent malades à cause de l’essence des bateaux à moteur ? Vous avez vraiment envie de manger du poisson qui a vécu en captivité parce que l’eau serait tellement sale qu’on serait sûr qu’on pourrait manger que du poisson qui a vécu en captivité ?

Emie :

Et si tout le monde était petit ? Pour une fois, je me sentirais grande. Je me sentirais moins seule, moins différente et tout le monde me comprendrait.

Emmy :

Et si le harcèlement n’existait pas, y aurait-il plus de jeunes dans ce monde ? Avec leur famille ? Tous heureux ?

Gabin :

Et si… Et si…

Et si on était tous morts, qu’est-ce qui se passerait ?

Est-ce que les oiseaux, les plantes et les insectes domineraient ?

Et si on était tous morts, est-ce que tout s’arrêterait ?

Pourquoi c’est si tabou ?

Pourquoi on n’a pas l’droit d’en parler ?

Et si je meurs, comment tu réagis ?

Est-ce que tu seras triste, ou tu te dis que ça fait partie de la vie ?

Qu’est-ce que tu ferais, face à face à un corps mort ?

Tu le caches, tu paniques ou tu fais des trucs un peu plus gore ?

P**, c’est mort,

J’veux pas rester sans réponse,

La mort on la fantasme, on en a peur ou on la provoque

Ou bien on s’en moque

Camille :

Et si on faisait un peu plus attention aux adolescents qu’aux enfants ?

Parce que vous, les adultes, vous faites plus attention aux enfants, et on se sent rejeté et pas aimé et cela nous énerve. On ne se sent pas du tout écouté. Comme par exemple, si notre petit frère ou sœur fait une bêtise, c’est nous, les ados, qui se font crier dessus au final.

Du coup, c’est pas juste.

C’est comme dire à nos parents qu’on veut faire quelque chose et s’y tenir. Ils nous croient pas alors que si c’est les plus petits que nous qui disent cela, ils les croient.

Du coup, c’est pas juste.

Artémise :

Et si les téléphones n’existaient pas, nous serions plus sociables. Les téléphones sont des outils individuels qui nous coupent des autres. Ils nous servent à faire plein de choses, ce qui nous fait passer plus de temps dessus. Cela coupe notre motivation, notre imagination, et nous empêche de faire des choses dans la vie réelle. Lâchons un peu nos téléphones et sociabilisons  avec d’autres personnes.

Eugénie :

Et si on gaspillait moins de papier, il y aurait plus d’arbres.

Et si on arrêtait de jeter des débris sur les plages, il y aurait plus d’animaux marins.

Et s’il y avait des voitures volantes, on polluerait moins la planète.

Et si on arrêtait la déforestation, il y aurait plus de végétaux et d’animaux.

Et si on arrêtait de tuer les animaux, il y aurait moins d’animaux en voie de disparition.

Arrêtez toutes ces choses qui détruisent le monde !

Arthur :

Et si on ne mangeait que des fruits et des légumes ?

Il y aurait plus d’animaux.

Il y aurait moins d’espèces en voie de disparition,

Il y aurait plus de forêt,

Moins de pollution

Et on sortirait plus pour faire son jardin.

Donc le monde serait meilleur.

Kaylia :

Et si chacun était soi-même ?

Vous savez ? Sans être mal vu ? « Être sans prise de tête ?

Toujours avancer, jamais reculer

Toujours oser sans être ridiculisé !

Peu importe ta vie ou ton style,

Ton origine ou tes envies.

Par exemple, si tu veux devenir architecte

Ou moi poète

Qui nous en empêche ?

Si personne ne critiquait, peut-être que les gens seraient plus confiants !

Et ils se lèveraient, pour que tout le monde les entende !

Voilà, un monde où chacun s’assume sans se préoccuper du reste.

Un monde où chacun s’écoute.

Harangue commune Gabin/Camille :

Et si les homophobes étaient des gays refoulés ?

Ça voudrait dire que leurs proches ou eux-mêmes ne l’acceptent pas.

Et ce n’est pas normal que des gens soient rejetés à cause de leur orientation sexuelle.

On est en 2021, c’est très grave de rejeter les autres de cette manière.

C’est injuste que les familles ne soient pas ouvertes d’esprit envers leur enfant.

Soyez libres et maîtres de vous,

Acceptez-vous et acceptez les autres !!

Lucie :

Et si le monde changeait et que les personnes mal jugées, pauvres, harcelées, devenaient heureuses, sans peur et sans crainte ?

Si les personnes qui ont un handicap sont harcelées chaque jour, pour leur physique, pour leurs troubles mentaux, c’est à cause de toutes ces personnes qui ne pensent pas aux autres. Mais ils sont humains ! Comme nous, ce sont des êtres vivants. Ils ont besoin de soutien.

Peut-être qu’un jour, vous serez vous-aussi handicapés. Imaginez. Mettez-vous à leur place.

Et si nous arrêtions de juger, de critiquer, ce serait tellement mieux.

Rémi :

Et si on changeait les humains en animaux ? Ça serait cool ! Je vois bien un ragondin se brosser les dents tout seul et son frère regarder la télé affalé sur son canapé ou même la mère se limer les ongles et le père se faire un café. Ça serait trop bien.

Lisa :

Et si le coronavirus évolue, quel sera le monde de demain ? Car, vu comment ce virus-ci a l’air d’évoluer, je me demande si le virus sera toujours là dans cinq voire dix ans. Moi, je me demande vraiment comment le monde sera demain.

Léo :

Et si les daltoniens voyaient en fait de la bonne couleur, alors, ça serait les gens normaux les daltoniens.

Maud :

Et si, à toute autre émotion, nous préférions la joie ?

Il serait pourtant facile de s’abandonner à d’autres émotions.

Comme moi, n’êtes-vous pas dégoûtés par les marées noires, les dégâts de la surconsommation, les montagnes de déchets que nous produisons ?

Comme moi, n’êtes-vous pas tristes de croiser des SDF, d’entendre parler, impuissants, de méga feux, tsunamis, de la disparition du tigre de Tasmanie ?

Comme moi, n’êtes-vous pas en colère quand on vous raconte les violences faites aux femmes, les attentats, les guerres de religion ?

L’homme est un loup pour l’homme, disait Jean-Paul Sartre. C’est un loup qui semble courir à sa perte. Mais je ne peux me résoudre à imaginer que l’humanité puisse disparaître !

Il y a du bon en nous. Je veux croire en l’engagement de Greta et Malala. Je veux encore longtemps pour nous tous le bourdonnement des abeilles au printemps, les levers de soleil flamboyants en été, des balades en forêt en automne et des batailles de boules de neige en hiver.

Je ne veux céder ni au dégoût, ni à la tristesse, ni à la colère. Envers et contre tout, je veux être heureuse.

Et si, envers et contre tout, pour continuer à avancer, pour devenir meilleurs, nous préférions l’espoir, nous préférions la joie ?

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