La pyramide olfactive

La structure traditionnelle d’un parfum est appelée pyramide olfactive et se partage en 3 groupes qui correspondent aux différentes senteurs que les parfums exhalent dans le temps :

La note de tête : note la plus volatile que l’on sent juste après la vaporisation du parfum. C’est une “note fraîche et verte” qui peut durer jusqu’à 2 heures.

La note de cœur : elle se développe pendant plusieurs heures et constitue l’odeur caractéristique du parfum.
C’est une “note fleuries, fruitées, épicées”

La note de fond : elle s’évapore lentement, parfois pendant plusieurs jours. Sa fonction  : fixer le parfum, pour le faire durer dans le temps.
C’est une note “boisées, suaves, cuivrées”

Techniques traditionnelles d’extraction

On appelle extraction le processus qui permet de transformer une matière première en une essence.

Voici les différentes techniques traditionnelles connues:

– L’expression, pour commencer, est une technique pratiquée uniquement avec les agrumes. Elle permet avec une simple pression d’obtenir l’essence contenue dans l’écorce des fruits qui est suffisamment riche pour pouvoir en exprimer les essences naturelles. D’abord séparée du fruit, l’écorce est percée de petits trous et pressée mécaniquement. L’extrait obtenu est ensuite décanté puis filtré avec du papier mouillé afin de séparer les huiles essentielles des parties aqueuses.

– Vient ensuite la distillation à la vapeur d’eau. C’est une technique qui consiste à séparer par évaporation les solides et les différents constituants volatils d’un mélange. La matière première est disposée dans un alambic avec de l’eau qui est portée à ébullition, et la vapeur d’eau transporte l’essence extraite ainsi dans un condensateur, puis dans un séparateur. L’eau se sépare ensuite par décantation des éléments odorants qui peuvent par la suite être récupérés.

– L’enfleurage à chaud, comme son nom, l’indique, est utilisé pour des fleurs dont on prend des pétales plus ou moins résistants (comme la rose, ou encore le narcisse) pour les plonger dans un bain de graisse animale que l’on fait chauffer plusieurs fois. A chaque fois que les pétales ont donné toute leur essence, ils sont remplacés par d’autres, jusqu’à ce que la graisse soit suffisamment saturée, puis elle est raclée et lavée à l’alcool afin d’obtenir des infusions.

– Autrefois il existait également l’enfleurage à froid, qui était pratiqué pour les fleurs plus fragiles, comme le jasmin ou encore la tubéreuse. Les pétales étaient déposés sur de la graisse froide.

– Puis pour finir, l’extraction par solvants. Cette technique consiste à mettre en contact un solvant volatile avec une matière première végétale afin d’en récupérer les corps odorants, puis de faire évaporer le solvant afin d’en récupérer uniquement l’essence.

Techniques modernes de fabrication

Avec le progrès technique, de nouvelles techniques de fabrication sont apparues et des techniques traditionnelles ont été améliorées.

On distingue les techniques suivantes :

– Pour commencer, l’extraction au gaz carbonique qui est un procédé qui utilise comme solvant un dérivé du CO2 dont la facilité d’élimination rend le procédé très peu coûteux.

– Le fractionnement, cette méthode consiste à isoler les différents constituants d’une essence, et les isolats ainsi obtenus servent de base à la création de matière odorantes dont le parfum peut différer de celui de la plante originale. Ainsi avec cette technique un extrait de clou de girofle peut prendre l’odeur d’une essence d’œillet.

– La chromatographie en phase gazeuse. Elle permet de recenser les molécules qui participent à la composition d’une odeur dans une essence ainsi que leur dosage, ce qui permet par la suite de la reproduire.

– Et pour finir, le Headspace qui permet, par le biais d’un gaz neutre, de capter au mieux les molécules odorantes des fleurs les plus réfractaires aux méthodes d’extraction précédentes, comme le lilas ou le muguet.

Les autres matières premières

Il existe plusieurs types de matières premières qui peuvent être utilisées pour créer un parfum, à commencer par les végétales.

En effet, parmi les différentes matières végétales utilisées dans la création de parfum, on trouve les fleurs, dont les notes confèrent un caractère naturel, les rendant presque incontournables en parfumerie. Il existe beaucoup de fleurs odorantes différentes et chacune donne un effet spécifique à une odeur, allant de parfums ‘innocents’ , avec des fleurs comme le muguet, à des parfums ‘sensuels’. La rose, le jasmin, la tubéreuse et l’iris sont considérés comme les fleurs les plus nobles, et la violette, la fleur d’oranger, le mimosa, les narcisses et la lavande sont les plus couramment utilisés.

On trouve ensuite les fruits dont les notes confèrent une touche de modernité et d’originalité. La majorité des fruits utilisés en parfumerie sont les agrumes qui constituent la famille olfactive des Hespérides, très présente dans les eaux de Cologne dans lesquelles on trouve diverses variétés de citrons, d’oranges, et notamment la limette et la bergamote. Le reste des fruits sont généralement des produits de synthèse, avec dans les plus utilisés la vanille, le melon, la pêche, et la pomme.