Le Pont Ouvrant
Les ponts ouvrants sont caractérisés par un tablier mobile. Ce tablier peut se déplacer de différentes manières : il peut comporter une à deux parties mobiles et peut s’ouvrir horizontalement ou verticalement. On utilise ce type de pont dans des endroits qui ont une espace limitée mais qui comportent un passage important de navires conséquents. Cette technique est peu utilisée à cause de son coût exorbitant et un entretien important des moteurs puissants. Il faut donc une présence permanente de personnel qualifie pour permettre l’ouverture et la fermeture de ce type de pont.
On peut voir que pour ce type de ponts des câbles en acier tressées sont utilisés pour lever ainsi que baisser le tablier, pour permettre ensuite le passage de gros navires.
Étude de cas : Le pont Chaban Delmas
Au lieu de comporter deux parties mobiles comme le Tower Bridge à Londres, le pont Chaban Delmas possède un tablier qu’il hisse vers le haut. Dans ce but, 4 pylônes de 77 mètres de hauteur ont été érigés. A leurs pieds on trouve des embases en béton armés aux dimensions conséquentes : 44 m de long, 18 m de large et 16,5 m de haut pour un poids de 5750 tonnes. Ces dernières ont été remorquées et échouées depuis la forme du Radoub de Bassens. Chaque embase supporte deux pylônes, fûts creux de section quasi-elliptique et biseautées au sommet, accueillant les mécanismes de levage du pont (contrepoids, câbles, poulies de 4 m de diamètre), mais aussi les ascenseurs et escaliers de secours. Le poids total des contrepoids s’élève à 2400 tonnes, soit seulement 100 de moins que la travée à soulever. Ainsi, en position basse, la travée mobile exerce sur ses appuis ce poids résiduel appelé prépondérance.
Le tablier métallique du pont est composé de 5 travées : deux pour chaque travée de rive et une travée centrale, mobile contrairement aux quatre autres qui sont fixes. La travée centrale est de 117 m de longueur. Les tabliers sont construits en 5 tronçons : pour les travées fixes, le tronçon le plus long correspond à la plus grande travée, augmentée d’une quinzaine de mètres, ceci afin de réaliser le joint de chantier entre les deux travées en dehors de la zone d’appui fortement sollicitée. La travée centrale isostatique est quant à elle fabriquée d’un seul tenant.