Afrique du sud: les défis de l’après mandela

L’homme qui avait rendu “la nation arc en ciel en paix avec elle-même et avec le monde” s’est éteint à 95 ans le jeudi  5 décembre 2013 au soir au terme de plusieurs mois de soins intensifs pour cause d’infection pulmonaire.  Jacob Zuma l’actuel président de l’Afrique du Sud à décrété un deuil national de 10 jours   Toute la communauté internationale à encensé l’ancien leadeur du  NAC: “un être humain profondément bon” pour Barack Obama, “une source d’inspiration pour le monde” selon Ba Ki Moon et “l’incarnation de la Nation sud-africaine, le ciment de son unité et la fierté de toute l’Afrique” pour François Hollande  .

Symbole d’Humilité, de pardon et de communion, Mandela à été l’homme qui a fait tomber l’un des systèmes les plus injustes que le monde a connu.  Après avoir passé 27 ans dans les geôles de Roben Island, Mandela a su pardonner à ceux qui l’avaient mis là et qui le considéraient comme un ennemi d’État. Récompensé du prix Nobel de la paix en 1993, il a tenu cette phrase :”le pardon libère l’âme, il fait disparaître la peur, C’est pourquoi le pardon est une arme si puissante”

Mais une grande question se pose: comment l’Afrique du Sud va-t-elle se débrouiller sans Mandela?  Le monde apporte son éclairage : Le journal souligne le fait que l’African National Congress, le parti au pouvoir depuis l’élection de Mandela en 1994 a réussi à relancer la croissance sud-africaine mais que la situation des plus pauvres ne s’est pas améliorée en 20 ans. Il faut rappeler que selon les nations-unies l’Afrique du sud est le 9ème pays le plus inégalitaire au monde dans la répartition des revenus et que le chômage a passé le cap des 25% de la population active totale et touche près de 55% de la population active noire. Pour expliquer l’égarement de l’ANC le monde donne la parole à un analyste pour qui “Le mythe fondateur de Nelson Mandela qui à fédéré derrière lui  les noirs et les afrikaners pour l’intêret de la nation semble bien abimé par l’ANC qui est en proie à une forme de chaos et à une forte corruption”. Toutefois l’on constate que la classe moyenne n’est plus composée que de blanc. Mais dans leur grande majorité les classes les plus riches sont constituées de blanc.

A cela il faut ajouter que la violence est loin d’avoir disparu du paysage sud-africain. L’on estime à  45 le nombre d’homicides par jour. Sur fond de crise les habitants des quartiers défavorisés voient d’un mauvais œil l’arrivée de migrants africains. De plus une partie de la population sud-africaine a peur que les Afrikaners reprennent le pouvoir.

L’Afrique du sud va-t-elle rester unie ou va-t-elle se déchirer ? Les élections de l’an prochain apporteront la réponse car pour la première fois la génération que l’on appelle Born free qui n’a pas connu l’apartheid ira voter et l’on ne sait pas si elle se tournera vers  l’ANC.

En résumé l’on peut dire que grâce à Mandela L’Afrique du sud à inscrit l’égalité des lois dans sa législation mais que l’égalité des chances et des situations sont encore très loin d’être acquises

Sources chiffrés:

http://www.statistiques-mondiales.com/gini_croissant.htm