Le président de l’USH (union social pour l’habitat) se dit “scandalisé” du fait que 53 000 ménages parmi les plus riches de France avec un revenu d’au moins 13.500 euros mensuels pour une famille avec deux enfants, seraient logés dans un des quelques 4 millions de HLM.
Alors peut-on parler vraiment de loyer de solidarité ?
En filigrane, deux visions s’affrontent: d’un côté, le mouvement HLM tente de préserver une certaine mixité sociale dans son parc; de l’autre, le gouvernement, pour qui les bailleurs sociaux (qui établissent des contrats de location) ont l’obligation de loger surtout les ménages les plus modestes alors qu’1,2 million de demandes sont en attente.
Une loi en 2009 a imposé aux familles avec 1 enfant en région parisienne dépassant de 20% les plafonds de ressources (soit 3.970 par jour), de payer un supplément de loyer de solidarité. Selon l’USH, cette loi se doit d’être appliquée par 160 000 ménages.
Concernant les 12 000 personnes gagnant deux fois plus que les plafonds de ressources, elles se doivent de quitter leur logement social. Cependant cette procédure s’appliquerait une fois que les organismes HLM leurs auront soumis un bail de 3 ans au lieu du “maintien à vie” qui était disponible jusqu’à présent.