Comme la plupart des lycéens en classe de terminale, l’année suivant le bac est synonyme d’indépendance, d’études, de fêtes mais aussi de tracas, et l’un des premiers et non des moindres : où se loger ?
Chose aisée en apparence, mais seulement en apparence. En effet certaines agences ont recourt à des pratiques frauduleuses ne facilitant pas cette tâche ardue qu’est de se procurer un logement. La plus courante est la vente de liste. Cette pratique devant être interdite fait grande polémique et est à l’origine de nombreuses plaintes que ce soit de la part d’association telle l'”UFC – Que choisir” qui vient de porter plainte contre 13 enseignes spécialisées dans la vente de listes d’annonces immobilières, ou de la part de la confédération étudiante qui demande à la ministre du logement, Cécile Duflot, d’interdire les agences qui vendent des listes de numéros de propriétaires. Un petit résumé issu de deux articles issus du Figaro Etudiant et du Figaro Immobilier.
Tout d’abord, qu’est qu’une liste ?
Moyennant un paiement forfaitaire initial, les agences immobilières proposent des listes de biens disponibles n’étant pas affichés en exposition. En somme ces professionnels fournissent contre paiement des listes de biens censés être disponibles à la location. De plus les tarifs des “listes” sont bien moins chers que les frais engendrés par les agences immobilières.
Où est l’arnaque alors me direz vous ?
Ces agences sèment le trouble sur leur activité réelle en se faisant passer pour des agents immobiliers et donnent des listings qui parfois ne correspondent pas aux demandes des clients et étant même parfois rarement revu et mis à jour. De plus ces agences demandent à être payés avant de fournir ces “listings”, contrairement à une lois leur interdisant cette pratique. Le client est le plus souvent attiré par des petites annonces de biens à louer tandis que les agences ne donneront aucune suite aux services qu’elles proposent comme les visites, états des lieux et autres signatures de bail.
Pourquoi le danger d’arnaque est-il réel pour les étudiants ?
Le danger que représente ces agences est bel et bien réel, en effet comme le déclare la confédération des étudiants: “…toutes les agences de vendeurs de listes, sont implantées dans des villes universitaires.”. L’étudiant représente donc une proie de choix comme le prouve la déclaration qui suit : “On voit bien que ce sont les étudiants qui sont la cible de ces arnaques ! Seulement 5% des gens qui achètent une liste trouvent véritablement un logement.”, assure Cindy Pétrieux, la présidente de la confédération.
Témoignage d’une étudiante, Kahina, en Master 2, issu de l’article Les étudiants protestent contre les “vendeurs de listes” du site du Figaro Étudiant.
“Au premier abord, contactées également par le Figaro étudiant ,des conseillères très cordiales se veulent rassurantes: «dans la semaine vous trouverez», «tous les jours on vous envoie des annonces», «100 % des personnes trouvent et sont satisfaites», «au pire on vous rembourse»… Reçue dans des locaux parisiens, Kahina constitue son dossier. Mais on lui réclame tout de suite 300 euros par carte ou espèce. «Si je ne payais pas, je ne visitais pas, c’était clair».
Acculée, Kahina s’éxécute et repart avec une liste de 5 numéros qui s’avéreront infructueux. «Je tombais sans cesse sur des répondeurs. Un des proprios m’a dit qu’il ne louait pas à des étudiants et d’autres, que c’était une chambre chez l’habitant» et non pas un studio indépendant comme elle l’avait demandé. Kahina, interloquée, rappelle alors l’agence. Changement de ton, cette fois: «elle m’a parlé froidement, m’a dit qu’elle n’avait pas le temps pour me recevoir». Sans studio, toujours dans le même pétrin, «j’ai réalisé que j’avais jeté 300 euros par la fenêtre». “