Ces derniers temps, les îles au large de l’Italie, pourtant habituées à l’arrivée en masse de migrants majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, ont fait face aux pire bilan humain qu’elles avaient connu jusque là. En effet plusieurs centaine d’immigrés ont péri dans les eaux de la méditerranée ces dernières semaine, le naufrage du 3 octobre 2013 à Lampeduza d’un bateau avec à son bord 545 réfugiés majoritairement Érythréens avait fait près de 360 victimes. Seulement 155 personnes avait survécu.
Le monde, à travers la voix d’une responsable d’Amnesty International, retrace le parcours du combattant de ces migrants avant de prendre la mer et met en cause les passeurs libyens.
En 2008, époque ou Kadhafi était encore en place, le guide Lybien avait signé avec Silvio Berlusconi un accord dans lequel il s’engageait à bloquer le passage des migrants en échange d’une aide financière de 5 milliards de dollars par an. Depuis la chute du dictateur, les vannes de l’immigration sont rouvertes et le business malsain des passeurs à repris. L’ONG dénonce entre autre les mauvais traitement ou plutôt les tortures dont sont victimes les migrants dans les centres de rétention: «des femmes, frappées brutalement à l’aide de tuyaux d’eau ou de câbles électriques», où les détenus sont exposés aux risques de maladies. Au total il y aurait près de 5000 personnes en plus du nombre inconnus de personnes détenues par les milices qui sont devenues surpuissantes depuis la fin de l’ère Kadhafi.
Bizarrement, l’Europe reste muette sur ce sujet peut être sacrifiait-elle les droits de l’homme à sa lutte contre l’immigration clandestine illégale?