Ça bouge en Bretagne depuis Samedi dernier !
L’importante manifestation de Quimper (entre 15 000 et 30 000 manifestants selon les sources pour une population de 65 000 personnes) a entrainé une profonde rébellion à travers toute la région. En effet, les Bretons ont, et ont toujours eu, un esprit de corps extrême face à l’adversité et s’ils sont aujourd’hui plus très nombreux à écrire sur les murs des villes « Bretons toujours, Français jamais » ou à rayer les panneaux des « squares français » pour y inscrire en breton « ici c’est pas la France », cette rébellion embrase toute la région d’une façon étonnante, voyant tout une population s’unir contre le gouvernement. Les routes sont bloquées, les grilles de la Sous-préfecture telle celle de Morlaix sont arrachées et incendiées, les portails destinés à mettre en pratique l’écotaxe sont détruits ou gravement endommagés… si l’écotaxe n’est qu’un événement déclencheur de la colère, il convient de s’interroger, je pense, sur ce qu’elle est réellement. Alors posons nous la question : l’écotaxe, c’est quoi ?
D’après un article de ouest-France, c’est une taxe pour les poids lourds (sauf véhicules agricoles, transports de lait et autocars) circulants sur les axes routiers gratuits. Le principe est basé sur un système de GPS, boitiers et de portiques qui conduirait les transporteurs (et par répercussion, les consommateurs) à payer entre 8.8 et 15.4 centimes le kilomètre. Énorme quand on pense aux distances parcourues chaque jour par les routiers.
Mais pourquoi la Bretagne réagit plus que les autres régions alors si cette mesure concerne toute la France ? Le fait est que c’est sans doute en grande partie car l’écotaxe est « la goute qui a fait déborder le vase » car elle est additionnée aux très nombreux licenciements qui ont lieu actuellement. Mais cela s’ajoute également au fait qu’en Bretagne, il n’existe aucune route payante et il n’en a jamais existé, même pour l’autoroute A13 (cela étant due, d’après l’histoire qu’on nous raconte lorsqu’on est petit, au contrat de Mariage d’Anne de Bretagne… ce que je n’ai pas réussi à vérifier) alors forcément, c’est plutôt mal pris par la population locale. Et pour finir, il faut bien avouer, on a très mal été informé de ce projet, mis en place depuis 2009. Parce que sincèrement, qui en avait entendu parler avant que les bonnets rouges ne sortent dans la rue ?
Alors entre Bretons et membres du gouvernement, le bras de fer continue et commence à diviser quel que soit le parti politique auquel on appartient…