“Des moments de grâce” et des “rencontres incroyables” : voila ce qu’a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet dans une interview parue dans Elle. Selon le Figaro, la candidate UMP à la mairie de Paris, “habituée” à prendre les lignes 8 et 13 a en effet évoqué ce “lieu de charme, à la fois anonyme et familier”… La RATP elle-même n’aurait pas pu trouver meilleure accroche pour redorer l’image de son métro, emprunté chaque jour par 4 millions de parisiens.
Évidemment les réactions grinçantes des usagers n’ont pas tardé à fuser sur internet. Il faut dire aussi que NKM n’en n’est pas à son coup d’essai : déjà lors de la campagne présidentielle de 2012, la porte-parole de Nicolas Sarkozy avait évalué le prix d’un ticket de métro à 4 euros au lieu de 1,70; et il y a quelques mois, on la voyait (sous l’œil des caméras bien entendu) emprunter le métro et elle ne paraissait pas très à son aise…
D’un point de vue plus socio-politique, le métro est souvent un lieu qui permet aux hommes et femmes politiques de montrer leur proximité avec le peuple car le métro représente le lieu où se retrouvent tous ceux qui partent travailler, ils représente d’une certaine manière le peuple et cela dans toute sa diversité (on y retrouve environ toutes les PCS) , et les politiques jouent de plus en plus sur cela pour espérer obtenir l’adhésion d’une partie de la population.
De plus en plus, le politique se veut “normal”, être comme tout le monde et faire ce que tout le monde fait, alors qu’il faut bien se rendre à l’évidence qu’aucun homme politique n’est “normal” (sauf exception), en ce sens que ses responsabilités ne peuvent le conduire à mener une vie comme tout le monde. Et je ne pense pas que Nathalie Kosciusko-Morizet me contredira sur ce point.
Pour finir, je vous laisse profiter de la grâce du métro parisien, ce lieu magique et enchanté, à la fois anonyme et familier…