De façon générale, la population Française souhaiterait que la France se distingue des autres pays, en ayant un niveau d’inégalités le plus faible. En réalité, on se rend vite compte en regardant les données disponibles des pays de l’OCDE, que la situation française n’est pas si glorieuse.
Selon LesEchos, les études menées en 2010 parmi les pays de l’OCDE définiraient la France comme moyenne, c’est à dire que son niveau d’inégalités reste plus faible que les pays anglo-saxons (États-Unis, Irlande, Australie et Nouvelle-Zélande) mais demeure supérieur aux pays scandinaves et à certains pays d’Europe de l’Est (République tchèque, Slovénie et République slovaque) et de voisins géographiques (Allemagne et Pays-Bas).
Mais pourquoi?
Les pays anglo-saxons possèdent des sociétés individualistes, qui traduisent des fortes disparités de revenu. Au contraire, dans les pays scandinaves, leur peu d’inégalités sont favorisées par une volonté de politique de redistribution des revenus. La France, elle, se trouve à mi chemin entre ces deux modèles en matière d’inégalités. De plus, selon le coefficient de Gini ou l’indicateur (100-S80)/S20, le niveau des inégalités de niveau de vie est resté stable entre 1996 et le milieu des années 2000. À partir de 2005 et jusqu’en 2011, les inégalités n’ont fait qu’augmenter. D’après l’indicateur interdécile, la hausse serait plus récente et débuterait entre 2009 et 2010.
Selon les théories classiques, la hausse des inégalités serait source de croissance, cependant, cette approche est remise en question avec les effets pervers sur la société.
En effet, il semblerait qu’un niveau élevé d’inégalités puisse entrainer un risque de crise économique, en effet avec la hausse des prêts à des ménages ayant des situations de plus en plus fragiles, l’instabilité du système financier augmente, comme par exemple les crises 1929 et 2008.
De plus, les inégalités peuvent provoquer une hausse de la criminalité, car les revenus potentiels tirés d’une activité criminelle seront plus élevés que de travailler légalement.
Le choix d’investir dans l’éducation peut aussi être mis à l’épreuve lorsque les inégalités sont importantes et qu’il y a une reproduction sociale forte entre les générations, en effet, les personnes se situant en bas de l’échelle des revenus peuvent penser qu’elles n’arriveront jamais à atteindre un niveau social plus élevé, car il y a peu de mobilité. Elles n’ont alors aucune motivation à investir dans l’éducation.Enfin, il semblerait qu’un niveau élevé d’inégalités puisse provoquer une instabilité politique, en effet les population à faible revenu sont de plus en plus contrariées de ne pas pouvoir accès à un niveau de vie meilleur, contrairement aux hauts placés dans l’échelle de redistribution. Ce sentiment entraine alors des actions politiques collectives violentes de la part des mécontents.