La justice du XXIème siècle

Selon lemonde.fr, en France, la plupart des gens estime qu’il serait bon de “réformer” la justice. Vendredi 10 janvier, une étude d’opinion a été présentée lors d’un débat sur la justice du XXIème siècle par Jean-Paul Jean, avocat général à la Cour de cassation et président du groupe de la commission européenne sur l’efficacité de la justice.
Cette enquête a été réalisée en Novembre 2013 auprès d’un échantillon de 3003 personnes représentatives de la population de plus de 18 ans.

D’après les statistiques relevées, 87 % des Français estiment que la justice nécessite une réforme ; 58% considèrent qu’elle fonctionne mal mais pour la plupart, ils restent confiants dans le système judiciaire puisque 55% ont déclaré avoir confiance dans la justice.
La principale critique concerne la lenteur de la justice et la complexité de son vocabulaire. La priorité serait de “raccourcir les délais”, “simplifier les procédures” et “simplifier le langage judiciaire” d’après les sondages.

L’opinion concernant le recours au juge est plus partagée : en résumé, les Français considèrent aujourd’hui que beaucoup d’affaires n’ont pas besoin de passer devant un juge, excepté les violences (conjugales, etc) et les conduites en état d’ivresse.
De plus, la plupart des citoyens se déclare satisfait des institutions juridiques même si les délais de procédure semblent long à certains et que l’information reçue ne soit pas assez précise.
Les Français souhaiteraient alors moderniser la justice en introduisant l’utilisation du numérique dans les tribunaux : par exemple, ils sont disposés à autoriser l’usage de SMS et d’internet dans certaines procédures. Bien sur, la demande est plus forte du côté des jeunes. 87 % des 18-34 ans pensent par exemple qu’il serait bon de pouvoir prendre rendez-vous par internet.

Plus des trois quarts des justiciables sont relativement satisfaits de la compétence des juges mais certaines victimes se plaignent du manque de qualités humaines chez ces derniers.  L’image du juge est donc plutôt scindée en deux.
Des questions avaient déjà été posées en 2001 et, en comparant les deux années, on ne remarque aucune évolution concernant l’opinion sur la justice mais il y a une nette amélioration du côté des délais. Un paradoxe persiste alors : “une bonne expérience personnelle ne modifie pas l’image globale de la justice”. La preuve, certains affirment, même après un traitement de leurs dossiers satisfaisant, que la justice fonctionne mal. Ce paradoxe pourrait trouver une explication dans le fait que les médias donnent une image plutôt négative de la justice dans des affaires importantes.