Il faut savoir que le marché européen est divisé par des bananes de trois origines différentes : la “banane dollars” produite dans les pays latino-américains, celles produites dans les pays d’Afrique Caraïbes Pacifique (ACP) et celles de la production communautaire. Selon la Commission européenne, en 2012, la banane dollar représentait 68,3% de la consommation, la banane ACP 19,1% et la production communautaire 12,6%. Cependant comme le dit M. Ruelle “depuis 2010 la banane dollar a réalisé des gains de compétitivité très importants grâce à la baisse des droits de douane et à l’évolution du taux de change euro/dollar.
En décembre 2009 un accord a été signé pour mettre fin à cette “guerre des bananes” en prévoyant de diminuer progressivement les droits de douanes sur les bananes produites dans les pays d’Amérique latine. C’est ainsi que les taxes actuelles de 132 euros devraient diminuer jusqu’à 114 euros en 2019, alors que les pays de l’ACP n’ont ni droits de douanes ni quota. En échange les pays d’Amérique du Sud qui ont signé doivent mettre un terme à leurs actions contre l’UE au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).