Le journal Le Monde a évoqué ce 23 octobre, le potentiel impact positif du ralentissement de la croissance chinoise qui inquiète tant. En effet, malgré ce que l’on pourrait penser toutes les zones méditerranéennes et africaines ne sont pas en état de guerre et présentent pour certaines une forte croissance économique.
La Banque Mondiale estime que le ralentissement économique en Chine va entraîner la relocalisation de 85 millions d’emplois, mais pour quelles destinations ? C’est ici qu’entre en jeu le rôle de l’Afrique et du Moyen-Orient notamment. Nous devrions voir naître du nord du Maroc jusqu’au Caire une vaste zone d’activité industrielle, à cela s’ajoute le fait que l’Afrique du nord présente de nombreux avantages pour ce genre d’implantations tels que “sa main-d’œuvre qualifiée, son énergie bon marché” et “ses immenses espaces”.
On constate également que le territoire africain est très prisé par les investisseurs chinois qui sont déjà implantés sur le continent depuis les années 1990. La chine étant devenu le second partenaire commercial de l’Afrique, a créé en 2000 le Forum Chine-Afrique puis en 2004 le Forum Chine-Monde arabe. La puissance chinoise semble s’être localisée sur les territoires méditerranéens, le premier ministre chinois a déjà signé le rachat de nombreuses zones portuaires notamment sur les côtes de la Grèce et de la mer Marmara située entre l’Europe orientale et l’Asie.
Ainsi, les délocalisations chinoises et leurs stratégies centrées sur la méditerranée et l’Afrique pourraient devenir “d’importants leviers de croissance externe” dont la France serait une des bénéficiaires. Ces zones sont donc susceptibles d’être le “nouvel atelier de l’Europe” dans les années à venir.
Malgré tout, à l’approche de la COP21, nous sommes en droit de nous interroger sur les impacts environnementaux de ces décisions économiques à moyen et long terme.