Le mercredi 6 décembre 2017, le président des États-Unis Donald Trump a fait une déclaration choc ayant provoqué les réactions du monde entier. En effet, le 45e président des États-Unis a tenu sa promesse emblématique de campagne en reconnaissant Jérusalem comme la véritable capitale d’Israël. Ainsi, il a ravivé les flammes du conflit israélo-palestinien et cela signifie la fin de la médiation américaine pour relancer le processus de paix.
Le statut de Jérusalem a été de maintes fois disputé, faisons un rapide rappel sur les origines de ce différend entre les Israéliens et les Palestiniens. Jérusalem, ville trois fois sainte, est le théâtre d’un des conflits les plus longs de l’histoire. Dès le lendemain de la seconde guerre mondiale, le peuple juif revendique la terre d’Israël, leur terre promise quittée il y a deux millénaires, terre alors habitée par les palestiniens. La reconquête d’Israël se faisait d’abord avec un mouvement de retour progressif vers la terre promise : le sionisme, ce phénomène accéléré par la montée de l’antisémitisme en Europe. En 1967, Israël conquit la partie orientale et arabe de la ville ainsi que l’ensemble de la Cisjordanie à la suite de la guerre des six jours. Deux États revendiquent donc Jérusalem comme leur capitale respective. Cependant, l’ONU ne reconnaît pas la ville comme capitale d’Israël et considère Jérusalem Est comme un territoire sous occupation israélienne. C’est à cause du statut particulier de Jérusalem que la ville de Tel-Aviv concentre aujourd’hui les ambassades étrangères.
Cette décision du président des Etats-Unis de reconnaître la ville comme la capitale d’Israël a donc provoqué une vague de réactions internationales. D’après Le Monde, la communauté internationale condamne unanimement la décision de Donald Trump à l’exception bien sûr du premier ministre d’Israël qui désigna ce jour comme « historique » et qui marque un avancée décisive vers la paix. Les palestiniens, de leur côté, craignent désormais « une reprise des hostilités ». D’autant plus que le mouvement islamiste Hamas a de nouveau appelé à une intifada, à savoir un soulèvement populaire des palestiniens face à un régime oppresseur ou un ennemi étranger. Le chef du Hamas a appelé les palestiniens à boycotter le gouvernement Trump et à l’autorité palestinienne de se retirer du processus de paix précédemment initié avec Israël.
Dans la bande de Gaza, des centaines de personnes s’étaient rassemblées pour brûler le drapeau américain ou israélien ainsi que le portrait de Donald Trump.