Après une rentrée difficile avec l’affaire Benalla, la baisse de popularité du président ou encore la démission de l’ancien numéro 3, le 16 octobre Emmanuel Macron a annoncé en direct le 3e remaniement ministériel sous sa candidature. Attendu depuis 2 semaines suite à la démission de l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, il est déjà contesté.
Mais tout d’abord qu’est-ce qu’un remaniement ministériel ? Un remaniement ministériel consiste à modifier la composition du gouvernement. Pour la situation actuelle, Édouard Philippe, avec l’accord du président, a fait démissionner son propre gouvernement afin de s’y faire réélire et de retrouver une légitimité politique.
Depuis l’élection du candidat à la présidence de l’ancien parti En Marche, Gérard Collomb, Laura Flessel, Nicolas Hulot ou encore François Bayrou ont tous un point commun : celui d’avoir démissionner du gouvernement Philippe. C’est pourquoi, faute de trouver un remplaçant pour l’ex-numéro 2, le Président a décidé avec son premier ministre de revoir de manière conséquente la composition ministérielle. Ainsi, 4 sont sortants du gouvernement dont 3 ministres et une secrétaire d’Etat contre 8 entrées, dont celle du nouveau ministre de l’Intérieur : Christophe Castaner.
Néanmoins, après 2 semaines de discussion, le gouvernement doit faire face aux critiques.
D’une part, l’une des promesses électorales du président était de ne pas dépasser les 15 membres : « Je constituerai un gouvernement de quinze membres maximum avec des membres de la société civile, et des politiques de la gauche, de la droite, et du centre. » Or, après le remaniement, ils sont actuellement 31. Cette promesse oubliée est par ailleurs bien commune aux anciens présidents, tels Nicolas Sarkozy ou François Hollande. Cependant, l’intérêt de ne pas opter pour un effectif si réduit réside dans l’efficacité ministérielle. Par exemple, en ayant choisi le socialiste Olivier Dussopt en tant que nouveau secrétaire d’Etat, il reprend la Fonction Publique. Cela permettra de remettre à jour des attributions comme le tourisme ou la famille.
D’autre part, les critiques résident dans le choix de certains nouveaux ministres. Les réactions émanent le plus des réseaux sociaux, tels Twitter. Pour commencer, le PS dénonce un « jeu de chaises » depuis la démission de l’ancien ministre Nicolas Hulot, la France Insoumise évoque le paradoxe entre celui qui est devenu ministre de la Transition Ecologique alors qu’il a été président de séance pour l’amendement du glyphosate. Du côté de la nomination de Christophe Castaner, les observations restent les mêmes : hué par les sénateurs de LR ou encore jugé de « brutal ».
Ainsi, l’avenir dira si ce remaniement est, ou pas, un pari réussi.