“Stress, Fun et Jeux vidéo”, cet article publié dans Alternatives économiques de janvier 2012, nous explique l’envers du décors dans l’industrie des jeux vidéo, cette industrie mélangeant jeu et travail, où les salariés sont jeunes, motivés, et passionnés.
En apparence cette industrie a tout pour plaire… Seulement “un bon jeux vidéo est souvent chronophage” toutes les personnes (graphistes, programmeurs etc …) chargées de concevoir le jeu vidéo ne comptent pas les heures de travail supplémentaires, surcharges de travail, journées à rallonge, week-end sacrifiés, instabilité de l’emploi et des salaires relativement bas.
Récemment de nombreux employés ont dénoncé les pratiques managériales abusives. La plus récurrente est le “crunch time”, ce terme désigne les périodes pendant lesquelles les employés sont priés de travailler très tard quand approche la date de livraison du jeu… cependant ces “périodes” ne semblent pas être temporaires …
L’association internationale des développeurs de jeux vidéo (L’IGDA) a réalisé une enquête sur 3000 salariés du secteur 55% d’entre eux font régulièrement face à des périodes de “crunch time”. Leurs semaines de travail s’élèvent à plus de 46H, en période de “crunch time” 35% des gens travaillent entre 55H et 65H, 35% entre 65H et 80H et 15% plus de 80H… De plus les heures supplémentaires ne sont pas souvent rémunérées ( seulement 9% des interrogées par l’Igda). Des jours de congés supplémentaires peuvent être accordées mais ne sont pas proportionnelles aux temps travaillé.
“l’enjeu consiste à pousser les salariés à rester au travail de leur propre initiative. En comptant sur la pression des pairs et sur l’esprit d’équipe…”