Comme le montre cet article, la violence physique, sexuelle et morale faite aux femmes est omniprésente en Égypte, notamment lors des révolutions qui y ont eu lieu en 2011. Plusieurs femmes ont en effet été frappées et dénudées par des policiers ou par des manifestants en pleine ville. Certaines de ces altercations ont été filmées et font polémique sur le web.
Mais selon les hommes du pays, les femmes sont responsables de ce qui leur est arrivé en s’habillant de façon provocante (jeans ou T-shirt par exemple). De plus, en novembre 2011, une journaliste de France 3, Caroline Sinz, a été frappée, dénudée, trainée au sol et sexuellement molestée au Caire, par des dizaines d’adolescents égyptiens tandis que la foule applaudissait. Celle-ci explique que la femme occidentale, notamment blonde, y est souvent perçue comme une femme facile.
Son agression a levé le voile sur un phénomène très répandu et que l’on évoque pourtant peu lorsque l’on parle des révolutions égyptiennes. En effet, une enquête de l’ONU a établi que plus de 80% des Égyptiennes subissaient régulièrement des violences physiques ou sexuelles. Ceci montre aussi la banalisation de la violence dans un pays qui en pleine instabilité politique et que les femmes servent une fois de plus de boucs-émissaires faciles.