Selon un article du figaro.fr , les adolescentes se seraient trouvées une nouvelle lubie : le “thigh gap”, qui se trouve être un espace entre les cuisses qui, pieds serrés, ne se touchent pas.
Ce nouveau phénomène s’est propagé grâce aux réseaux sociaux tels que Facebook, Tumblr ou encore Pinterest, où l’on peut voir de jeunes adolescentes poster des photos de leur cuisses, se réjouissant d’avoir enfin un thigh gap pour certaines ou se désolant de ne pas avoir un écart entre les cuisses suffisamment grand pour d’autres.
Nous pouvons néanmoins expliquer l’existence de cette nouvelle lubie, par la présence de l’industrie de la mode qui véhicule cette image “irréaliste” du corps féminin en présentant sur ses podiums des jeunes filles de plus en plus grandes et minces, ayant un corps que peu d’adolescentes peuvent avoir comme le mannequin britannique Cara Delevigne, qui de par son extrême maigreur, devient le modèle de toutes les filles rêvant d’un thigh gap.
Cependant, Barbara Greenberg, psychologue dans le Connecticut (nord des États-Unis) nous explique qu’avoir cet espace entre les jambes est une chose très difficile à atteindre car le squelette moyen de la femme et le thigh gap sont incompatibles. Elle ajoute ensuite qu’il s’agit d’abord de la structure osseuse que les femmes présentent et que donc, dans certains cas, les adolescentes vont devoir s’affamer pour espérer avoir un thigh gap.
Il ne faut oublier que selon l’OMS, une adolescente a besoin de 2500 calories par jour, cependant la lubie du thigh empêche ces jeunes filles d’apporter suffisamment de besoins énergétiques à leur corps car, sur les réseaux sociaux, ont peut les voir se lamenter publiquement de leur kilos inexistants en trop ou on peut également les voir s’horrifier d’avoir pris ne serait-ce que 400 calories.
Ces régimes que ces jeunes adolescentes se forcent à faire, pour avoir enfin un thigh gap et pouvoir se trouver enfin belle, des régimes draconiens qui les font s’affamer et qui par la suite, peuvent les faire tomber dans l’anorexie ou encore la dépression si ce n’est les deux.
Ces jeunes-filles deviennent obsédées par la minceur car l’industrie la mode ainsi que les réseaux sociaux leurs disent qu’il faut être mince, avoir un thigh gap pour être belle, pour être dans la norme afin de ne pas être rejetées par la société. Elles estiment également que dans notre société actuelle, leur corps représente leur valeur sociale, de ce fait, elles le mettent en valeur. De plus, la sociologue Abigail Saguy, spécialiste de l’image du corps affirme que la maigreur est associée au statut social, une personne maigre aura un statut social supérieur à une personne forte. Abigail Saguy, ajoute d’ailleurs que des études montrent clairement qu’une femme mince voire maigre aura plus d’opportunités dans le milieu du travail, qu’elles auront un salaire plus élevé que les femmes plus fortes qu’elles.
Cependant, il ne faut pas oublier que des études montrent également que les garçons, censés être séduits par la maigreur que ces jeunes-filles s’acharnent à avoir, sont en réalité attirés par les adolescentes ayant plus de formes, ils préfèrent de loin les filles ayant plus de chair.
La beauté ne devrait pas se baser sur un critère physique, encore moins s’il se trouve être dangereux pour notre santé.