D’après l’Express, chaque année 50 millions d’euros de médicaments périmés sont détruits dans les hôpitaux. Leurs stocks obligatoires ne sont, pour l’essentiel, pas utilisés et se périment. De plus, certaines pharmacies hospitalières reçoivent des livraisons de médicaments qui ne correspondent pas à leurs commandes. Dans ce cas, les laboratoires demandent de les détruire car pour eux, venir les récupérer n’est pas rentable.
Mais les hôpitaux restent ceux qui gaspillent le moins. La valeur des médicaments inutilisés dans les maisons de retraite s’élèverait à 80 millions d’euros ! Et cette valeur est infime comparée à celle du gaspillage des particuliers. 1 boîte sur 2 de médicaments n’est pas consommée en France, soit 1.5 kg de déchets par an par personne !
Grâce à des sondages, les experts estiment que nos armoires à pharmacie contiennent 23500 tonnes de boîtes de comprimés et de bouteilles de sirop vouées à être jetées. Le gâchis pourrait donc atteindre pas loin de … 7 milliards d’euros par an ! Et ce, alors que le déficit de la sécurité sociale dépasse les 13 milliards d’euros.
Face à un tel gaspillage, le gouvernement a décidé de réagir pour réaliser des économies. Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a décidé de tester la vente de médicaments à l’unité pendant une durée de 3 ans. Ce système va être expérimenté dans certaines régions par 200 pharmacies sur des antibiotiques.
Ce dispositif fonctionne déjà bien en Hollande, au Royaume-Uni, aux États-Unis ou au Canada.