Selon l’observatoire des inégalités, le niveau de vie de l’ensemble des catégories sociales s’est vu augmenter entre 2000 et 2010. Un gain de 174 euros pour les ouvriers et de 102 euros pour les cadres. On voit que le niveau de vie mensuel après impôts, prestations sociales et inflation, pour une personne, toutes les catégories sociales gagnent davantage en 2010 qu’en 2000. En effet, les écarts au cours de cette période vont de 71 euros de plus pour les employés, de 102 euros pour les cadres supérieurs à 174 euros pour les ouvriers. Ce sont ces derniers qui ont la plus forte hausse (+ 14,6 %). Le revenu disponible mensuel pour eux est passé de 1 194 euros en 2000 à 1 368 euros à 2010, dû sans doute à la revalorisation du SMIC, mais leur niveau de vie reste le moins élevé de l’ensemble des catégories sociales.
Les professions intermédiaires sont eux aussi gagnant avec une augmentation de 127 euros soit + 7,5 %, leur revenu passant de 1 683 euros en 2000 à 1 809 euros en 2010. Les cadres supérieurs, qui ont gagné 102 euros (+ 4,2 %) entre 2000 et 2010 ont ainsi le niveau de vie le plus élevé avec 2 523 euros mensuels en 2010. Les agriculteurs quant à eux connaissent une hausse quelque peu modérée de leur revenu disponible. Celui est passé de 1 526 euros à 1 615 euros entre 2000 et 2010. Les revenus les plus bas de l’ensemble des catégories sociales comme les employés ont subi une augmentation faible par rapport aux autres ( plus 71 euros ).
Cependant, entre 2008 et 2010, au commencement de la crise économique qui pèsent davantage sur les revenus modestes, ce sont les ouvriers et les employés qui ont connu la plus forte baisse de leur niveau de vie, – 2,4 et – 2,2 %, soit par conséquent une perte de 34 euros pour les ouvriers et de 31 euros pour les employés. Les cadres supérieurs n’ont pas connu de baisse sur cette période et ont même gagné près de 32 euros. La dégradation des emplois peu qualifiés depuis 2010 a contribué à creuser de nouveau les écarts des revenus entre catégories sociales.