Selon le bilan démographique publié par l’Insee mardi 18 janvier. La France a dépassé pour la première fois en 2010 les 65 millions d’habitants et a battu un record de fécondité avec 2,01 enfants par femme, au plus haut depuis la fin du baby-boom (milieu des années 70). Cependant, l’âge moyen à l’accouchement a progressé à 29,9 ans, franchissant même pour la première fois la barre des 30 ans en métropole. Parallèlement, la fécondité est en baisse presque partout en Europe, et notamment en Allemagne où le taux de fécondité tourne autours des 1,35 enfant par femme, sachant que la moyenne européenne était de 1,6 enfants par femme en 2009.
Pascale Breuil, le chef de l’unité des études démographiques de l’Insee, a indiqué lors d’une conférence que le pays se caractérise par “une croissance beaucoup plus vive et régulière que les autres pays européens”. En effet, avec 18% d’habitants de plus en trente ans, la France fait mieux que la moyenne européenne (+10%). Par exemple, l’Allemagne n’a gagné que 4 millions d’habitants sur la même période, tandis que le Royaume-Uni et l’Italie, qui avaient la même population que la France dans les années 80, ont désormais moins d’habitants. En France, le dynamisme démographique vient du “solde naturel”: les naissances (828.000) sont beaucoup plus nombreuses que les décès (545.000), à la différence de l’Allemagne, qui a plus de décès, et de l’Italie, qui doit sa croissance de population au “solde migratoire” (les arrivées moins les départs).