Le magazine américain le Times publie comme chaque année depuis 1927 son traditionnel classement de la personne qui a marqué l’année écoulée “pour le meilleur ou pour le pire “. En 2013 c’est le Pape François qui a décroché cette distinction prestigieuse. C’est le troisième pape après Jean XXIII en 1962 et Jean Paul-II en 1994 à être consacré. Il succède à Barack Obama qui l’avait obtenu pour la deuxième fois l’an passé.
Le parisien revient sur ce moment fort de cette année maintenant écoulée :
Selon l’hebdomadaire Américain François méritait cette récompense car “il est au centre des discussions essentielles de notre époque” et “il équilibre jugement et compassion”. Il est vrai que ce pape élu depuis seulement 9 mois à la tête du Saint-Siège essaye, au contraire de son prédécesseur, de moderniser l’église. Ses prises de positions sur l’homosexualité contrastent avec l’ultra conservatisme de Benoit XVI et il ose s’attaquer au monde de la Finance. Cela explique sa popularité très élevée dans toutes les couches de la population. Mais avec son style réformateur il à déjà eu en 9 mois le temps de se faire quelques ennemis au sein même de la curie Romaine et il est l’homme à abattre pour la mafia Calabraise.
La deuxième place est occupée par Edward Snowden l’homme à l’origine des révélations des pratiques de la NSA. En troisième position l’on retrouve la militante américaine Edith Windsor, la veuve octogénaire à l’origine de la décision de la Cour suprême des Etats-Unis en juin de donner aux couples homosexuels les mêmes droits au niveau fédéral que les couples hétérosexuels.
Plus surprenant c’est le président Syrien Bachar el-Assad qui arrive au pied du podium “car il à su démontrer qu’une cruauté absolue et continue, combinée à une intelligence géostratégique, est le meilleur moyen de rester au pouvoir au Moyen-Orient”
En 9 mois le pape a su moderniser une Église Romaine vieillissante et ultra-conservatrice et est parvenu à ce qu’elle se rouvre sur un monde qu’elle avait délaissé. L’influence que le saint père a su trouver lui offre une place d’exception dans les débats sur la perception du monde de ce début de XXI ème siècle. A ce titre le Pape François mérite sans contestation possible cette récompense.