Selon l’émission SEPT A HUIT , sur les campus américains, 1 étudiante sur 5 a déjà été victime de viol ou d’agression sexuelle, soit 20% des étudiantes. Et 95% de ces jeunes femmes n’ont pas poursuivi leurs violeurs. Mais pourquoi renoncent-elles à porter plainte ? Tout simplement parce que leurs agresseurs ne sont pas ou peu condamnés.
A cause de cela, beaucoup d’étudiantes sont obligées de quitter leur université, et celles qui ne peuvent pas sont confrontées à la présence de leurs violeurs sur le campus. Quasiment tous les viols et toutes les agressions sexuelles se produisent lors des soirées universitaires, ce qui permet aux agresseurs de droguer ou de faire boire leurs victimes, afin de pouvoir abuser d’elles. Ceci leur sert aussi d’argument pour se défendre, car les jeunes n’ont pas le droit de consommer de l’alcool avant leurs 21 ans.
Les universités ont le pouvoir et le devoir de juger et d’exclure les élèves qui commettent ces actes. Mais même avec des preuves (sms, mail) que les agresseurs ont envoyés à leurs victimes, faisant allusion au viol et en les menaçant de mort, l’université estime qu’il n’y a pas assez de preuves, et rejette les plaintes des jeunes étudiantes. Il n’y a donc ici aucune justice sociale.
Les victimes ont donc décidé de manifester pour dénoncer ces injustices. Ces histoires nuisent gravement aux réputations de certaines universités comme Colombia, et pourraient même faire fuir certains donateurs qui financent les universités. Barak Obama a donc dû faire pression sur les universités et a recruté des personnes pour surveiller les universités soupçonnées d’étouffer les affaires de viols.
Mais les universités ne sont pas les seules à être accusées. Dans certaines fraternités masculines, le viol est même une ‘tradition’, et il existe des modes d’emploi pour cela. Ces jeunes vont même jusqu’à se rendre à des rencontres entre victimes de viols pour repérer leurs nouvelles proies.
Molly, une des jeunes étudiantes du reportage, a elle aussi été violée. Mais grâce au soutien de sa famille et de son nouveau petit ami, elle a décidée de porter plainte contre son agresseur, le champion de lutte de son université. Lors de la première audition, l’agresseur a reconnu partiellement les faits et l’université l’a innocenté puis finalement condamné. Mais il a fait appel et est toujours étudiant sur le campus. Comme toutes les jeunes filles qui portent plaintes, Molly va devoir se défendre seule et ré-affronter son agresseur ainsi que son avocat devant le conseil de l’université. En effet, les victimes n’ont pas le droit à un avocat et doivent se défendre seules, contrairement à leurs agresseurs qui eux, ont le droit à un avocat.
Seulement 1 étudiant sur 3 reconnu coupable est définitivement exclu.