Financement du FN : recel d’abus de biens sociaux ?

Selon lemonde.fr, le parti d’extrême droite de Marine Le Pen a été mis en examen le mercredi 9 septembre 2015 pour recel d’abus de bien sociaux et de complicité d’escroquerie.  Les juges soupçonnaient des responsables du Front National, l’entreprise amie Riwal et le micro parti Jeanne géré par des proches de Marine Le Pen d’avoir mis en place un système de surfacturation et donc d’avoir escroqué l’État d’environ 10 millions d’euros, selon les estimations de la Justice. Le FN dément ces accusations, et se justifie en expliquant que ces derniers sont le seul moyen de contourner la réticence des banques à financer ses candidats.

Lundi 21 septembre, Wallerand de Saint-Just, le trésorier du Front National a été mis en examen pour recel d’abus de bien sociaux, d’après une source judiciaire. Les enquêteurs supposent que Riwal aurait volontairement et largement augmenté les prix des tracts et des affiches vendus aux candidats pour ensuite être remboursé par l’État grâce à la loi de l’obtention d’au-delà de 5% des suffrages exprimés. Wallerand de Saint-Just a protesté contre sa mise en examen en précisant qu’il avait été entendu sur “les mêmes faits” en juin mais placé sous le statut de témoin assisté. Il a d’ailleurs été de nouveau placé sous ce statut, et s’en est félicité en y voyant “une nouvelle défaite pour le procureur de la République“. Le vice-président du FN et patron de Rival, Jean-François Jalkh a aussi été entendu ce lundi. Il avait déjà été poursuivi pour escroquerie, il a lui aussi été mis en examen puis placé sous le statut de témoin assisté.