Le logement est l’une des plus grandes préoccupations de l’État pour cet automne. En effet, d’après Le monde, Les Echos et Le Figaro, l’État devrait économiser 300 millions d’euros l’année prochaine grâce au projet de réduction des allocations logement (APL, ALF et ALS). L’enveloppe budgétaire qui leur est consacrée s’élève à 17,7 milliards d’euros pour 2016, soit à peine moins qu’en 2015 (17,9 milliards d’euros). Les moyens pour y remédier sont loin de faire l’unanimité mais quatre nouvelles mesures vont concerner les locataires :
1. Dorénavant, le patrimoine des bénéficiaires sera pris en compte.
Comme l’avait déjà suggéré le secrétaire d’Etat au budget Christian Eckert, la première de ces mesures est d’intégrer un revenu estimé du patrimoine des bénéficiaires à leurs ressources et donc dans le calcul de leur aide (résidence secondaire, assurance vie, dépôt sur un livret A,…)
2. Le niveau d’aides au logement revu à la baisse au-delà d’un seuil de loyer dans une zone donnée.
Un plafond de loyer à partir duquel il ne serait plus possible de percevoir les aides au logement devrait aussi être mis en place. En effet, cette deuxième mesure concerne les locataires qui paient un loyer très élevé, soit deux fois supérieur au loyer plafond pris en compte dans le calcul de l’aide au logement.
3. Les plus jeunes seront également mis à contribution.
Les salariés de moins de 25 ans qui bénéficient des aides au logement devraient voir leur régime aligné sur ceux de plus de 25 ans, ils n’auront plus de privilège. Cependant, la priorité à la jeunesse posée par le président François Hollande limite la possibilité d’agir sur les allocations au logement pour les étudiants.
4. Pour finir, les allocations se verront arrondies à la baisse.
Le fait d’arrondir les allocations logement à l’euro près permettra l’économie de 20 millions d’euros supplémentaires.
Le gouvernement doit donc agir avec soin sur cette nouvelle réforme car les allocations logement ont un rôle important chez les plus modestes.