La RDC compte approximativement 86 millions d’habitants et a une superficie de plus de 2.3 millions de km² ce qui en fait le deuxième plus vaste pays du continent africain. Cet immense État est l’un des plus instables d’Afrique et traverse actuellement une nouvelle crise politique.
Dans un pays qui s’enfonce dans la pauvreté (90% de la population vit sous le seuil de pauvreté fixé à 1.25$) et la répression, de nombreuses manifestations pacifiques anti-Kabila ( président de la RDC depuis 2001 ) se sont déroulées dans les villes de Kinshasa, la capitale, et de Kananga. La majorité des manifestants sont des fidèles de l’Eglise catholique qui est la seule à s’élever contre le pouvoir en place. Les cortèges ont très vite été réprimés par les forces de “sécurité” congolaises avec des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles. On comptabilise 17 morts et 150 blessés.
Suite à ces protestations, Joseph Kabila a donné sa première conférence de presse en six ans. Interpellé sur les manifestations du 21 janvier, il affirme qu’il “aime la démocratie” mais que ce n’est pas la foire et qu’une loi allait recadrer le droit de manifestation qui est toléré par la constitution.
Habari (qui signifie nouvel en swahili) est un site d’information ou de nombreux détracteurs du pouvoir poste des articles ironiques. Ils nous apprennent que leur constitution comme le nom de leur pays “République Démocratique du Congo” ne sont que des subterfuges. Comme le démontre ,Jean-Hubert Bondo lorsque que le gouvernement utilise l’expression ” pour des raisons sécuritaires ” cela veut dire que ” l’Etat s’autorise à commettre certaines infractions dans l’intérêt du régime, par exemple couper internet pendant plusieurs jours et sur tout le territoire, ou aussi quand le pouvoir utilise l’expression “conformément à la constitution” cela sous-entend un viol de la constitution. Donc quand la police agit, elle réprime conformément à la constitution.
Ces exemples démontrent bien “la langue de bois” employée par le gouvernement congolais et qu’il ne faut pas se faire “embobiner” par les paroles de Kabila qui ne reflètent en rien la situation. Il dit respecter la constitution, par conséquent il aurait dû quitter le pouvoir en décembre 2016 à la fin de son second mandat. Mais il a repoussé les élections présidentielles prétextant que le pays étant dans une crise politique et sociale il fallait mieux que celles-ci se déroulent dans un climat beaucoup plus calme. Bien sûr, toutes ces paroles ne sont que des subterfuges qui lui permettent de s’accrocher au pouvoir.
Kabila a de nombreux soutiens qui viennent des multinationales, des pays donateurs et des grandes institutions internationales qui ne le soutiennent pas directement mais veulent pacifier le pays. En effet plus de 18000 casques bleus sont déployés dans le pays en particulier au Nord et au Nord-Est ( les régions du Kivu et du Katanga) où de nombreuses milices sèment la terreur pour contrôler les mines.
Voici mes sources j’ai survolé de nombreuses choses donc si vous voulez des précisions je vous conseille l’émission de France culture. Sinon si vous n’avez pas beaucoup de temps, regardez au moins la petite vidéo du Monde qui vous permet “d’admirer” le talent d’acteur de Jospeh Kabila.
https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/rdc
http://www.france24.com/fr/20180126-presidentielle-rd-congo-kabila-opposition-saut-inconnu-mandat
https://www.voaafrique.com/a/elections-en-rdc-usa-et-l-ue-accordent-un-sursis-a-kabila/4109745.html