Category Archives: Poésies

La cigale et la fourmi (par Tiago)

La cigale, ayant chanté tout l’été,

Se tourna fort dépourvue

Quand la bise fut venue:

Pas un seul petit morceau

De mouche ou de vermisseau.

Elle alla crier famine

Chez la fourmi sa voisine,

La priant de lui prêter

Quelque grain pour subsister

Jusqu’à la saison nouvelle.

Je vous paierai ,lui dit-elle

Avant l’aôut, foi d’animal,

Intérêt et principal

La fourmi n’est pas prêteuse,

C’est là son moindre défaut.

“Que faisiez vous au temps chaud?

Dit-elle à cette emprunteuse.

Nuit et jour, à tout venant,

Je chantais, ne vous déplaise

Vous chantiez ?

J’en suis fort aise.

Et bien, dansez maintenant.


             Jean de la Fontaine.

La cigale et la fourmi (par Zoé PC)

La cigale ayant chanté tout l’été , 

Se trouva fort dépourvue 

Quand la bise fut venue 

Pas un seul petit morceau

De mouche ou vermisseau

Elle alla crier famine 

Chez la fourmi sa voisine ,

La priant de lui prêter 

Quelque grain pour subsister

Jusqu’à la saison nouvelle

“Je vous paierai ,lui dit ‘elle ,

Avant l’août  foi d’animal ,

Intérêt  et principal,

La fourmi n’est  pas  prêteuse :

C’est  là son moindre défaut .

Que faisiez -vous au temps chaud ?

Dit elle à cette emprunteuse .

Nuit et jour , à tout venant ,

Je chantais , ne vous déplaise .

vous chantiez ?

J’en suis fort aise .

Et bien !  dansez maintenant.

JEAN  de la FONTAINE .

A quoi ça sert un poème ? (par Maylee)

A quoi sert un poème ?
ça sert à jouer des mots,
comme on joue de la guitare,
de la flûte ou du piano.
ça sert à faire savoir
qu’on est gai ou qu’on est triste,
ou bien d’humeur fantaisiste,

ça remplace quelques larmes
ça fait rire ou ça désarme.
ça sert à parler de soi,
ou bien de n’importe quoi.
C’est un voyage intérieur,
un moyen d’ouvrir son coeur.

A quoi ça sert un poème?
Au fond, ça ne sert à rien
mais ça rend la vie plus belle,
comme un tour de magicien,
un sourire, un arc-en-ciel.
A quoi ça sert un poème?
ça sert à dire “je t’aime”.


Henriette Major

Il y a des mots (par Elna)

Il y a des mots, c’est pour les dire,

C’est pour les faire frire,

C’est pour rire.

Il y a des mots, c’est pour les chanter,

C’est pour rêver,

C’est pour les manger.

Il y a des mots que l’on ramasse,

Des mots qui cassent.

Il y a des mots pour le matin,

Des mots métropolitains,

Ou lointains.

Il y a des mots épais et noirs,

Des mots légers pour les histoires,

Des mots pour les boire.

Il y a des mots pour toute les choses,

Pour les lèvres, pour les roses,

Des mots pour les métamorphose

Si l’on ose…

Georges Jean

 

Le pélican (par Elna)

Le capitaine Jonathan

Etant âgé de dix-huit ans,

Capture un jour un pélican

Dans une île d’ Extrême-Orient.

Le pélican de Jonathan

Au matin, pond un œuf tout blanc

Et il sort un pélican

Lui ressemble étonnamment.

Et ce deuxième pélican

Pond, à son tour, un œuf tout blanc

D’ ou sort, inévitablement

Un autre qui en fait autant.

Cela peut durer pendant très longtemps,

Si l’ on ne fait pas d’omelette avant.

Robert Desnos

 

 

 

 

 

La cigale et la fourmi (par Elna)

La cigale, ayant chanté tout l’ été,

Se trouva fort dépourvue

Quand la bise fut venue.

Pas un seul petit morceau

De mouche ou de vermisseau.

Elle alla crier famine

Chez la fourmi sa voisine,

La priant de lui prêter

Quelque grain pour subsister

Jusqu’à la saison nouvelle.

“Je vous paierai, lui dit -elle,

Avant l’Oût foi d’animal,

Intérêt et principal.”

La fourmi n’est pas prêteuse:

C’est la son moindre défaut.

“Que faisiez – vous au temps chaud ?”

Dit- elle à cette emprunteuse.

“Nuit er jour, à tout venant

Je chantais, ne vous déplais.”

“Vous chantiez ?

J’en suis fort aise.

Eh bien!

Dansez maintenant.”

Jean de la fontaine.

Printemps (par Elna)

Après tout ce blanc vient le vent,

Le printemps vient après l’hiver.

Après le grand froid, le soleil,

Arès la neige vient le nid,

Après le noir vient  le réveil,

L’histoire n’est jamais finie.

Après tout ce blanc vient le vert

Le printemps vient après l’hiver,

Et après la pluie, le beau temps.

Claude Roy

Chanson de Francis Cabrel (par Lorik)

La Corrida (Francis Cabrel)

 

Depuis le temps que je patiente

Dans cette chambre noire

J’entends qu’on s’amuse et qu’on chante

Au bout du couloir

Quelqu’un a touché le verrou

J’ai vu les fanfares, barrières

Et les gens autour

 

Dans les premiers moments j’ai cru

Qu’il fallait seulement se défendre

Mais cette place est sans issue

Je commence à comprendre

Ils ont refermé derrière moi

Ils ont eu peur que je recule

Je vais bien finir par l’avoir

Cette danseuse ridicule

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Est-ce que ce monde est sérieux ?

 

Andalousie, je me souviens

Les prairies bordées de cactus

Je vais pas trembler devant

Ce pantin, ce minus

Je vais l’attraper, lui et son chapeau

Les faire tourner comme un soleil

Ce soir la femme du torero

Dormira sur ses deux oreilles

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Est-ce que ce monde est sérieux ?

 

J’en ai poursuivi des fantômes

Presque touché leurs ballerines

Ils ont frappé fort dans mon cou

Pour que je m’incline

Ils sortent d’où ces acrobates

Avec leurs costumes de papier ?

J’ai jamais appris à me battre

Contre des poupées

 

Sentir le sable sous ma tête

C’est fou comme ça peut faire du bien

J’ai prié pour que tout s’arrête

Andalousie, je me souviens

Je les entends rire comme je râle

Je les vois danser comme je succombe

Je pensais pas qu’on puisse autant

S’amuser autour d’une tombe

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Est-ce que ce monde est sérieux ?

 

Si, si hombre, hombre

Baila, baila

Hay que bailar de nuevo

Y mataremos otros

Otras vidas, y otros toros

Y mataremos otros

Venga, venga a bailar

Y mataremos otros

 

 

La mouffette imprévoyante (par Romain)

La mouffette imprévoyante

 

<< Dès demain je ferai cueillette

De ce qu’il me faut pour l’hiver>>

Ainsi parlait une mouffette

Au reste de ses congénères.

 

L’été passa, l’automne vint

Elle repoussait à plus tard,

Et quand il gela, un matin,

Toujours vide était son placard!

 

Elle quémanda, payant très cher

Ce qu’elle aurait pu amasser

Et pour pouvoir faire bonne chère

Elle s’endetta pour dix années.

 

Moralité

Jamais on ne travailler en vain;

D’incidents nul n’est à l’abri

Et nul n’aura à faire demain

Ce qu’il a su faire aujourd’hui.