Category Archives: Poésies

La cigale et la fourmi (par Elna)

La cigale, ayant chanté tout l’ été,

Se trouva fort dépourvue

Quand la bise fut venue.

Pas un seul petit morceau

De mouche ou de vermisseau.

Elle alla crier famine

Chez la fourmi sa voisine,

La priant de lui prêter

Quelque grain pour subsister

Jusqu’à la saison nouvelle.

“Je vous paierai, lui dit -elle,

Avant l’Oût foi d’animal,

Intérêt et principal.”

La fourmi n’est pas prêteuse:

C’est la son moindre défaut.

“Que faisiez – vous au temps chaud ?”

Dit- elle à cette emprunteuse.

“Nuit er jour, à tout venant

Je chantais, ne vous déplais.”

“Vous chantiez ?

J’en suis fort aise.

Eh bien!

Dansez maintenant.”

Jean de la fontaine.

Printemps (par Elna)

Après tout ce blanc vient le vent,

Le printemps vient après l’hiver.

Après le grand froid, le soleil,

Arès la neige vient le nid,

Après le noir vient  le réveil,

L’histoire n’est jamais finie.

Après tout ce blanc vient le vert

Le printemps vient après l’hiver,

Et après la pluie, le beau temps.

Claude Roy

Chanson de Francis Cabrel (par Lorik)

La Corrida (Francis Cabrel)

 

Depuis le temps que je patiente

Dans cette chambre noire

J’entends qu’on s’amuse et qu’on chante

Au bout du couloir

Quelqu’un a touché le verrou

J’ai vu les fanfares, barrières

Et les gens autour

 

Dans les premiers moments j’ai cru

Qu’il fallait seulement se défendre

Mais cette place est sans issue

Je commence à comprendre

Ils ont refermé derrière moi

Ils ont eu peur que je recule

Je vais bien finir par l’avoir

Cette danseuse ridicule

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Est-ce que ce monde est sérieux ?

 

Andalousie, je me souviens

Les prairies bordées de cactus

Je vais pas trembler devant

Ce pantin, ce minus

Je vais l’attraper, lui et son chapeau

Les faire tourner comme un soleil

Ce soir la femme du torero

Dormira sur ses deux oreilles

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Est-ce que ce monde est sérieux ?

 

J’en ai poursuivi des fantômes

Presque touché leurs ballerines

Ils ont frappé fort dans mon cou

Pour que je m’incline

Ils sortent d’où ces acrobates

Avec leurs costumes de papier ?

J’ai jamais appris à me battre

Contre des poupées

 

Sentir le sable sous ma tête

C’est fou comme ça peut faire du bien

J’ai prié pour que tout s’arrête

Andalousie, je me souviens

Je les entends rire comme je râle

Je les vois danser comme je succombe

Je pensais pas qu’on puisse autant

S’amuser autour d’une tombe

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Est-ce que ce monde est sérieux ?

 

Si, si hombre, hombre

Baila, baila

Hay que bailar de nuevo

Y mataremos otros

Otras vidas, y otros toros

Y mataremos otros

Venga, venga a bailar

Y mataremos otros

 

 

La mouffette imprévoyante (par Romain)

La mouffette imprévoyante

 

<< Dès demain je ferai cueillette

De ce qu’il me faut pour l’hiver>>

Ainsi parlait une mouffette

Au reste de ses congénères.

 

L’été passa, l’automne vint

Elle repoussait à plus tard,

Et quand il gela, un matin,

Toujours vide était son placard!

 

Elle quémanda, payant très cher

Ce qu’elle aurait pu amasser

Et pour pouvoir faire bonne chère

Elle s’endetta pour dix années.

 

Moralité

Jamais on ne travailler en vain;

D’incidents nul n’est à l’abri

Et nul n’aura à faire demain

Ce qu’il a su faire aujourd’hui.

La pendule (par Zoé PC)

Je suis la pendule tic ! 

Je suis la pendule tac !

On dirait que je mastique 

Du mastique et des moustiques

Quand je sonne et quand je craque 

Je suis la pendule tic

Je suis la pendule tac

J’avance ou bien je recule

Tic tac je suis la pendule 

Je brille quand on mastique

Je ne suis pas fantastique

Mais je sais l’arithmétique

J’ai plus d’un tour dans mon sac 

Je suis la pendule tic 

Je suis la pendule tac 

Pierre Gamarra

 

Des animaux étranges… (par Erwan)

Avez-vous vu ?
Avez-vous vu le dromadaire
Dont les pieds ne touchent pas terre ?
Avez-vous vu le léopard
Qui aime loger dans les gares ?
Avez-vous vu le vieux lion
Qui joue si bien du violon ?
Avez-vous vu l’hippopotame
Qui minaude comme une femme ?
Avez-vous vu le perroquet
Lançant très haut son bilboquet ?
Avez-vous vu la poule au pot
Voler en rassemblant ses os ?
Mais moi, m’avez-vous bien vu, moi,
Que personne jamais ne craint ?

Maurice Carême

Poésie : Tilleuls (par Lou )

                          Tilleuls

Les tilleuls sentent bon dans les longs soirs de juin.

L‘air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière.

Le vent chargé de bruits, la ville n’est pas loin,

A des parfums de vigne et des parfums de bière …

 

                                                      Arthur Rimbaud  

Poésie : A quoi ça sert un poème ? (par Lou)

A quoi ça sert un poème ?


A quoi ça sert un poème?

Ca sert à jouer des mots,

comme on joue de la guitare,

de la flûte ou du piano.

Ca sert à faire savoir

qu’on est gai ou qu’on est triste,

ou bien d’humeur fantaisiste.


Ca remplace quelques larmes

ça fait rire ou ça désarme.

Ca sert à parler de soi

ou bien de n’importe quoi

C’est un voyage intérieur,

un moyen d’ouvrir son coeur,


A quoi ça sert un poème ?

Au font, ça ne sert à rien

mais ça rend la vie plus belle,

comme un tour de magicien,

un sourire, un arc- en- ciel.

A quoi ça sert un poème?

Ca sert à dire” je t’aime”.


Henriette Major







Poésie : Printemps (par Lou)

Printemps

Après tout ce blanc vient le vert,

Le printemps vient après l’hiver.

 

Après le grand froid, le soleil,

Après la neige vient le nid,

Après le noir vient le réveil,

L’ histoire n’est jamais finie.

 

Après  tous ce blanc vient le vent

Le printemps vient après l’hiver,

Et après la pluie , le beau temps.

 

Claude  ROY

 

Poésie : La cigale et la fourmi (par Lou )

La cigale et la fourmi
La Cigale, ayant chanté tout l’été , 

Se trouva fort dépourvue

Quand la bise fut venue :

Pas un seul petit morceau

De mouche ou de vermisseau.

 

Elle alla criez famine

Chez la Fourmi sa voisine,

la priant de lui prêter

Quelque grain pour subsister

jusqu’à la saison nouvelle .

“Je vous paierai, lui dit-elle,

Avant l’août, foi d’animal,

Intérêt et principal.”

La Fourmi n’est pas prêteuse:

C’est là son moindre défaut.

Que faisiez – vous au temps chaud ?

Dit-elle à cette emprunteuse.

Nuit et jour à tout venant 

Je chantais, ne vous déplaise.

Vous chantiez ? J’en suis fort aise.

Et bien ! Dansez maintenant.

 

Jean de la Fontaine