De Bécassine à Tardi : la Première Guerre mondiale en images

Les élèves de 3e4 ont rencontré Philippe Tomblaine pour compléter leur parcours histoire des arts sur le thème BD et Première Guerre mondiale. Notre intervenant, professeur documentaliste au collège de Ruelle et surtout grand spécialiste de la BD, les a guidé dans l’analyse de deux couvertures de bandes-dessinées : C’était la guerre des tranchées de Tardi et L’ombre du corbeau de Comès.

Dans un premier temps, Philippe Tomblaine a présenté un diaporama mêlant différentes images illustrant la Première Guerre mondiale : photos, caricatures, illustrés, images d’Epinal…et BD. Ce fut l’occasion pour les élèves de réveiller leur esprit critique mais aussi de découvrir quelques classiques de la BD (de Bécassine à Tardi en passant par Corto Maltese et bien d’autres).

Dans un deuxième temps, il leur a révélé la démarche qu’il utilise pour décrypter les couvertures sur son site C’est en couverture. les élèves ont aussitôt mis ses conseils en application en petits groupes.

Dans un troisième temps, les élèves ont pu se confronter à deux planches de Tardi (Journal de guerre : 1914 et 1915) pour essayer de saisir la parole engagée de l’auteur (critiques explicites et implicites de la guerre).

La matinée fut riche d’informations pour les élèves, désormais fin prêts pour aborder les futures épreuves du brevet. les mois à venir ne seront pas non plus de tout repos pour Philippe Tomblaine qui prépare un prochain ouvrage sur la seconde Guerre mondiale dans la BD. Peut-être une prochaine intervention au collège René Cassin sur ce thème…

Les 3e dans les tranchées de la Grande Guerre

Vendredi 14 février, accompagnés par quatre de leurs professeurs, les élèves de 3e3 et de 3e4 ont pu découvrir l’exposition phare du Festival BD 2014 consacrée à Tardi et la Grande Guerre. Cette sortie prolonge un travail déjà commencé en classe en histoire-géographie, français et arts plastiques dans le cadre de la préparation à l’épreuve d’histoire des arts.

Les élèves ont pu d’abord admirer les planches originales de C’était la guerre des tranchées qu’ils avaient analysées en cours d’histoire. Il s’agit du premier recueil en noir et blanc que Tardi a publié sur le sujet. Ils ont pu également compléter leurs connaissances sur l’œuvre de l’artiste en parcourant l’intégralité de Putain de Guerre ! ou en découvrant des extraits du livre-CD Des lendemains qui saignent. Enfin, ils ont compris l’important travail de recherches nécessaire pour réaliser des dessins aussi réalistes qui dénoncent l’horreur de la guerre pour tous ces hommes engagés dans le conflit. Dans un petit reportage, ils  ont pu regarder Tardi crayonner une multitude de croquis à partir de photos ou de vidéos mais aussi arpenter des pièces remplies d’objets datant de la Première Guerre mondiale en compagnie de son ami Jean-Pierre Verney.

Cette exposition a beaucoup touché les élèves, rendant plus compréhensible une guerre qui leur paraît déjà bien lointaine…

Rencontre avec les auteurs du Temps du rêve

Vendredi 31 janvier, la classe de 3e4 a rendez-vous aux archives départementales d’Angoulême pour rencontrer les auteurs de la trilogie Le Temps du rêve, Stéphane Antoni (scénario) et Olivier Ormière (dessin). Après avoir découvert les deux premiers tomes en cours d’histoire-géographie et au CDI, les élèves ont de nombreuses questions à poser aux auteurs.

 

Dans un premier temps, les élèves parcourent l’exposition organisée par le service pédagogique des archives. Les panneaux mettent en parallèles des planches originales et des documents d’archives (photos surtout). Une vitrine présente même des objets de la Première Guerre mondiale. Ils en profitent aussi pour admirer les réalisations des élèves du collège Romain Rolland de Soyaux qui ont mis en planches trois temps forts de cette Première Guerre mondiale : l’attentat de Sarajevo, la bataille du Chemin des Dames et le Traité de Versailles.

 

Très vite, les premières questions sont posées  pour commencer à Stéphane Antoni  sur les étapes de son travail (de la documentation à la réalisation du découpage de l’histoire), le choix de la période historique ou encore des noms des personnages. Mais surtout, c’est cette référence à la culture aborigène, à l’origine du titre de la série, qui a intrigué et aussi séduit les élèves.

 

A sa suite, Olivier Ormière explique sa façon de dessiner en utilisant l’outil informatique et, pour cela, rien de mieux qu’une petite démonstration qui épate les élèves : création des décors, des visages réalistes, choix des costumes ou des armes, tout repose sur un abondant travail documentaire. Un clin d’œil des auteurs n’a d’ailleurs pas échappé aux élèves : la rencontre et le combat au corps à corps entre Freeman, le héros aborigène, et un certain Hitler dans le tome 2.

 

Pour finir, quelques élèves ont pu essayer, non sans mal, de dessiner à l’aide de la tablette graphique pendant que les auteurs nous accordaient une petite séance de dédicaces.

 

Les élèves de 3e4 vous conseillent le site suivant pour poursuivre ce « Temps du rêve » :

http://olivierormiere.wix.com/le-temps-du-reve#

 

 

Inch Allah, Niklos Koda

 I- L’album, les auteurs et l’éditeur

9782356481641-LCette Bande Dessinée s’intitule « Inch Allah », elle est le 2ème album de la série L’or et le Sang. Elle a été réalisé par Maurin Defrance et Fabien Nury qui sont les scénaristes, Fabien Bedouel et Merwan qui sont les dessinateurs, et Romain Trystram qui est le coloriste.
« Inch Allah » est parue en 2010 au édition 12Bis.
Cette Bande Dessinée est destinée aux adolescents et aux adultes.

II- Les personnages, le scénario

Inch Allah est une BD d’aventure.
Les personnages principaux sont :
Léon Matillo: c’est un homme plutôt jeune, costaud et de grande taille, il est originaire de Corse.
Calixte de Prampéand : c’est un homme du même âge que Léon, costaud lui aussi et grand, c’est un aristocrate.
Et Ahmed : c’est un homme plus vieux que Léon et Calixte, de taille et de carrure moyenne, il est d’origine Maghrébine.

Calixte et Léon rejoignent Tanger à bord de leur voilier, l’Arudj.
Ils transportent une cargaison d’armes et doivent les revendre à des rebelles marocains qui livrent une guerre d’indépendance aux espagnols colonisateurs.
Nos deux aventuriers, trafiquants à la petite semaine vont rencontrer un certain Paolucci, leur contact, qui leur propose, en échange des armes, des pépites d’or.
Seul problème : les deux amis tombent dans un piège qui les mène droit dans les prisons espagnoles.
Une fois emprisonnés ils retrouvent Ahmed, leur ami, qui doit être fusillé. Léon et Calixte prennent les choses en mains et font évader leur compagnon. Dès lors ils deviennent des héros de guerre indépendantistes. Mais l’aventure ne fait que commencer … !

III- Le dessin

Cet album est en couleurs, les dessinateurs ont utilisé une technique particulière : la gouache.
Les dessins sont réalistes et très bien réalisés mais sans trop de détails, ce qui facilite la compréhension de l’œuvre, les actions des personnages et le scénario de cette œuvre littéraire.

IV-Conclusion

Dans cet album, les choses positives sont :

– Les personnages bien trouvés
– Le scénario prenant
– Les dessins bien réalisés et réalistes
– Son originalité
– La guerre racontée dans une BD

Les choses négatives sont :
– Histoire trop courte et pas assez de tomes !

Je conseille vivement cette BD aux personnes qui ont lu le premier tome de la série L’Or et le Sang, et aux personnes qui sont intéressées par la guerre 14-18.

Je donnerais 17/20 à l’album « Inch Allah » de la série L’Or et le Sang pour son réalisme, son originalité, son scénario prenant et pour le fait que la guerre soit racontée dans une BD, ce qui est plutôt rare …

Bref, plein de bonnes raisons pour que vous lisiez « Inch Allah » ou même la série L’Or et le Sang.

Bonne Lecture !
Enzo C.

Le 27 mai , Lola Lorente, auteure de bande dessinée, a rencontré les élèves de 3G2

HPIM0995 Dans le cadre du partenariat établi depuis la rentrée 2012 entre le collège René Cassin du Gond-Pontouvre et la Cité, Lola Lorente, auteure de bande dessinée espagnole en résidence à la maison de auteurs, a rencontré les élèves de 3ème 2 pour échanger autour de l’album « Chair de ma chair », qu’ils ont découvert dans le cadre de leur cours d’espagnol.

Pendant 7 séances nous avons travaillé autour de 8 planches du roman graphique de Lola Lorente  Sangre de mi sangre . Aprés les avoir décrites nous avons cherché à imaginer les situations et nous avons émis des hypothèses. Nous avons ensuite cherché à établir des liens entre les différentes planches et tenté de les remettre dans l’ordre. Nous avons pu donner du sens et rattacher ces planches à l’histoire racontée. Néanmoins, malgré toutes nos déductions, beaucoup de questions sont restées sans réponse…mais nous avons eu l’opportunité de les poser directement à l’auteure !

A quel âge avez-vous commencé à dessiner ?
Après le lycée je suis entrée aux Beaux Arts et j’avais alors 21 ans.

Quels sont les liens entre l’histoire et votre vie ?
Aucun. Il n’y a pas vraiment de lien direct avec ma vie mais je m’appuie plutôt sur des impressions, des émotions personnelles et bien sûr sur mon propre univers.

Avez-vous écrit d’aHPIM0993utres livres ?
Chair de ma chair est mon premier livre mais j’ai déjà travaillé sur des illustrations, des livres pour enfants et des fanzines. Actuellement je travaille sur un autre roman graphique La alumna (l’élève) qui parle d’une jeune femme de 27 ans qui revient vivre chez ses parents après ses études.

Pourquoi écrire des livres ?
C’est venu comme ça…ça s’est imposé à moi naturellement.

Pourquoi choisir la forme du roman graphique ?
J’avais besoin de cet espace pour raconter mon histoire…cette forme m’a permis de m’exprimer et de pouvoir tout dire en 208 planches.

Combien de temps avez-vous mis pour réaliser cette œuvre ?
En tout, ça m’a pris 5 ans mais je ne travaillais pas de façon suivie uniquement sur ce projet.

Pourquoi le noir et blanc ?
C’est ma façon de m’exprimer et j’utilise la couleur seulement dans les illustrations.

Pourquoi choisir de mettre si peu de texte ?
J’ai un grand respect pour le texte mais l’absence de texte laisse plus de place au dessin. Parfois ce n’est pas nécessaire de rajouter du texte pour exprimer ce que le dessin réussit à exprimer tout seul. Moins il y a de texte mieux c’est.

Avez-vous réalisé cette œuvre pour dénoncer quelque chose ?
Non, il n’y a aucune revendication… c’est juste pour le plaisir de raconter une histoire et pour le plaisir du lecteur.

Quelle est votre source d’inspiration ?
J’aime beaucoup le cinéma des années 30 et 50 et les séries américaines. J’ai toujours avec moi un cahier d’idées et quand je suis en train de travailler sur un projet je suis toujours en recherche et toujours en alerte…dés que je vois ou que j’entends quelque chose qui peut me servir je le note.

Pourquoi parler d’un ventriloque ?
Je voulais créer un personnage détestable…

Pourquoi ce choix des prénoms ?
Ce ne sont pas des prénoms courants en Espagne et ça me permet de créer une certaine distanciation. A part Amanda qui est le prénom de ma meilleure amie, j’ai choisi des prénoms plutôt américains ou français…Céline est un prénom français par exemple que j’aime beaucoup…je ne sais pas pourquoi.

Pourquoi avoir choisi de représenter Ralfi avec un grand nez ?
C’est un clin d’oeil à Pinocchio…Ralfi est un personnage qui se cherche et se ment à lui même. Ensuite pour la ressemblance avec la mère il fallait qu’elle aussi ait un grand nez !

Pourquoi les talons hauts pour ce même personnage ?
Pour moi les talons sont la marque de la féminité et ils se sont imposés à moi naturellement quand j’ai commencé à dessiner…alors je les ai gardés et ils sont devenu une sorte d’objet fétiche pour le personnage et le symbole de son attachement à sa mère.

A combien d’exemplaires s’est vendu votre ouvrage ?
1 600 exemplaires pour l’Espagne mais je n’ai pas les chiffres pour le moment pour les autres pays.

Quand est paru votre livre ?
Il est sorti fin 2011 et il a été publié en France, en Espagne et en Italie.

(L’édition espagnole de Sangre de mi sangre a été récompensée par le Prix “Auteur révélation” 2012 au salon de la bande dessinée de Barcelone FICOMIC).