L’écriture inclusive : une façon de rendre les femmes plus visibles dans la langue française ?

Article écrit par Fantafonée.

Cette nouvelle écriture a déjà crée une vague dans la langue française.

Qu’est-ce-que l’écriture inclusive ?
L’écriture inclusive est une double flexion quand il s’agit d’un groupe de personnes.
Ex: «le candidat ou la candidate», ou «les français et les françaises», c’est déjà écrire en inclusif.
Il y a quatre principes à respecter dans l’écriture inclusive:
– utiliser à la fois le féminin et le masculin quand on parle d’un groupe de personnes ; par la double flexion, le point médian «les candidat·e·s», ou soit par la reformulation épicène «les personnes candidates»
– accorder en fonction du genre les métiers, les fonctions, grades et titres : chercheuse, d’ambassadrice,…
– limiter l’utilisation des termes «femmes» et «hommes» avec une majuscule de prestige, mais avec une préférence pour des termes neutres, comme «droits humains» plutôt que «droits de l’homme»
– l’utilisation de l’ordre alphabétique dans les énumérations «égalité femmes-2017 ou même encore un manuel qui vient d’être crée et qui se nomme ”Manuel d’écriture inclusive” dirigé par Raphaël Haddad. Et même des enseignants du primaire, du secondaire et du supérieure qui ont apposé leur signature en bas d’un «manifeste» le mardi 7 novembre, dans lequel ils disent avoir cessé – ou s’ apprêtent à cesser- d’enseigner la règle de grammaire «le masculin l’emporte sur le féminin».

Pourquoi cette règle concerne-t-elle l’égalité entre les femmes et les hommes en France ?
Même si cela parait peu probable qu’une simple règle de grammaire fasse ressortir le problème de l’égalité entre les sexes dans la langue française, c’est pourtant vrai. Les féministes cherchent à rendre la place des femmes plus visibles dans les langues, au niveau audible et visible.

L’écriture inclusive ne date pas d’hier
Avant, les métiers s’écrivaient au féminin et au masculin (un auteur – une autrice), mais les linguistes hommes ont décidé qu’il était plus facile de faire ”le genre le plus noble l’emporte sur l’autre”. Tout compte fait, cela veut dire qu’il y a environ 400 ans, les femmes avaient une place dans la langue française plus importante que celle d’aujourd’hui.

Comment cette règle est apparue ?
Tout commence lorsqu’une circulaire, le mardi 22 novembre 2017, a fait son apparition à l’Élysée. Le premier ministre Edouard Phillipe l’interdit aux membres du
gouvernement la veille de publication de la circulaire, mais ceci n’a pas empêché certaines personnes de l’utiliser.

Pourquoi fait-elle polémique ?
Cette règle est jugée comme trop complexe pour des enfants et elle pourrait les troubler encore plus. Elle est décrite comme impossible à représenter à l’oral. D’ailleurs, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, est totalement contre, pour lui elle ne fait que créer «des polémiques inutiles».
Près de 67% des Français sont contre cette écriture inclusive. Une autre partie des Français, elle, est pour cette écriture inclusive et cette partie est majoritairement constituée d’associations féministes, comme le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE). Et notamment certains manuels scolaires comme le manuel scolaire connu, Hatier, qui en a déjà publié un en mars
Il n’y a pas que la France concernée par l’écriture inclusive
Bien qu’en France l’écriture inclusive soit un problème, d’autres pays, qui ne sont autres que des pays francophones, ont déjà adopté cette méthode comme le Québec et la Belgique.

Qu’est-ce-que je pense de l’écriture inclusive ?

En cours de français, en 3ème, on nous a donné à réfléchir à un sujet : imaginons que Mme Fontenit, principale de notre collège, impose à toute la communauté scolaire (élèves comme adultes) l’écriture inclusive. Quelle serait notre réaction ? 
Pour moi, cette circulaire imaginaire (ce n’est que fiction, rappelons-le) de Mme Fontenit qui est, certes, la principale du collège, serait une très mauvaise idée. Elle nous obligerait, nous, les élèves et les professeurs, à l’utiliser dans nos écrits, c’est-à-dire même lors du DNB (Diplôme National du Brevet). Elle risquerait de mettre en difficulté une génération entière. Cette écriture est incompréhensible au niveau oral et visible. Ce serait une mauvaise idée car elle risquerait de mettre en difficulté tous les enfants, en plus des difficultés qui existent déjà car la langue française est une langue très compliquée.
Cette écriture est peut-être une manière de donner une place aux femmes dans la langue, mais elle pénalise tout le monde. Je ne suis pas contre les droits des femmes dans la société, au contraire, je suis totalement pour, mais ce serait une très mauvaise idée de mettre en place ceci.
Il existe plein d’autres moyens de donner une place aux femmes dans la langue comme elles le méritent, il faut juste les chercher. Nous avons réussi à trouver l’écriture inclusive, nous pourrions réussir à trouver une autre règle de grammaire qui pourrait mettre en évidence la femme, autre que l’écriture inclusive.
Pour moi, la règle de grammaire qui est «le masculin l’emporte sur le féminin» est juste inadmissible, il faudrait la changer en une autre règle, car celle-ci est complètement sexiste. Il faudrait arrêter de faire apprendre cette règle aux enfants, sinon nous n’avancerons jamais.

Fantafonée Diaby

 

 

 

 

 

 

 

Agnès Dibot

Enseignante de Lettres et animatrice de l'option media.

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