Amis ou followers, il faut choisir !

Le projet de loi visant à interdire les téléphones portables au collège à la  rentée 2018 est l’ocasion d’une discution en média.

 

Lucas : C’est déjà le cas dans notre collège. En fait, à George Sand, le règlement intérieur interdit déjà tout téléphone allumé au sein de l’établissement.

A. Dibot : C’est juste, chez nous, cette loi s’applique depuis des années déjà.

Lucas (ingénu) : Pourquoi, d’ailleurs ? Pour nous sociabiliser ?

Larissa (docte) : Je suis daccord avec la règle parce que, si on avait notre téléphone, on ne se parlerait pas pendant les récrés et la pause déjeuner. Parler, c’est ce qui nous permet de nous faire des ami(e)s au collège.

Gwendoline (inquiète) : On passe assez de temps chez nous devant les écrans ! C’est mieux qu’il y ait ce règlement au collège, mes yeux apprécient une pause.

Mathis (hésitant) : Je suis partagé. Ca serait bien qu’il y ait les téléphones autorisés, on écouterait de la musique, on enverrait des messages…

Lucas (sarcastique) : A nos amis qui sont au collège…

Mathis et Larissa (complices) : Oui, si on les cherche dans la cour ! Et on pourrait prendre des photos et des videos.

Tous (responsables) : Ah, oui ! Là, il y a danger…

Fantafonée (philosophe) : Ca ne sert à rien au collège,  dans tous les cas, on l’aura au lycée…

Victoria, Sounita, Larissa (en chœur) : C’est bien comme ça, on a l’habitude. En primaire, on n’avait pas besoin de téléphone. Au collège, on l’a mais on ne peut pas s’en servir dans le collège, juste à la sortie.

Sounita (altruiste) : Je trouve que c’est bien comme ça. Cela permet de prendre un peu de temps pour parler, oublier un peu le côté virtuel.

Nasta : Moi ! je pense que…

Ah non zut ! Nasta nous a quittés, on ne peut pas penser à sa place… Bien essayé 😉

Bilan de cette conversation : On ne connaît aucun élève de troisième qui n’a pas de téléphone portable : ah si, en y réfléchissant bien, il y en a quelques uns qui n’en ont pas. Ca les exclut quand même un peu, en dehors du collège, parce qu’on utilise nos téléphones.

 

Larissa : Sauf que nous, on est un petit groupe, à la sortie, si on sort nos téléphones, c’est pour pendre des photos, ou écouter de la musique ensemble, tous ensemble : on laisse la musique sans les écouteurs. Dans ce groupe, plusieurs élèves n’ont pas de téléphones. C’est plutôt des filles, qui n’ont pas de téléphone portable. Leurs parents ne veulent sans doute pas que leurs filles aient un téléphone. On ne sait pas pourquoi… Apparemment, ça n’a pas l’air de les déranger de ne pas avoir de téléphone.

A. Dibot : Le portable n’est-il pas signe de distinction sociale, dans un groupe ? n’êtes-vous pas exclus si vous n’avez pas de téléphone ?

Larissa (s’excusant presque) : Il faut avoir le bon téléphone, de la bonne marque. l’Iphone, c’est le plus. Le Wiko, c’est le moins cher : si on l’a, on se fait un peu moquer de nous. A côté de l’Iphone, c’est pas de la bonne qualité, surtout pour les photos. On sait qui a un Iphone, qui n’en a pas. ceux qui ont des Iphones s’en vantent, les autres, ils ne parlent pas trop de leur téléphone…

On est en troisième, on a mûri, on ne se moque plus de ceux qui n’ont pas de téléphone.

Jessica, Larissa et Chloé (branchées): Les Samsung sont à peu près au même prix que les Iphones..

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A. Dibot : Si on autorisait les téléphones à la récré, que se passerait-il ?

Chloé : Tout le monde serait sur son portable, il n’y aurait pas d’activité.

Jessica : Ca couperait la communication.

A. Dibot : Finalement, cet outil de communication en arriverait à couper la communication ?

Bah oui… 😉

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Agnès Dibot

Enseignante de Lettres et animatrice de l'option media.

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