Usage responsable du numérique, de quoi parle-t-on ?

b2i_lycee_5-eb50aL’ère numérique est l’époque où les informations circulent de façon prédominante sous codage informatique, et donc plus vite, avec plus de possibilités de les dupliquer, de les transformer, de multiplier les destinataires…
Cela implique-t-il un nouveau savoir-être ?

 

  • Oui, répond le ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui met à disposition un site entier sur l’usage responsable d’Internet. Plus qu’avant il faut apprendre à réfléchir avant de communiquer et de mettre en lumière des données personnelles, à s’informer en utilisant son sens critique, à réutiliser des contenus en respectant la propriété intellectuelle, à vivre ensemble dans les espaces virtuels. Des référentiels précisent ces apprentissages, et les organisent de manière progressive : les Brevets Informatiques et Internet, créés au début des années 2000 et réactualisés tous les 5 ans.
    B2I école
    B2I collège
    B2I lycée
    B2i adultes
  • Oui, confirment Serge Tisseron (spécialiste de la jeunesse) et  Serge Soudoplatoff  (observateur des impacts de la révolution numérique) lors d’une conférence filmée en 2013 : les jeunes qui utilisent le numérique peuvent apprendre  à partager,  à créer ensemble, à débattre, mais ils doivent être accompagnés par les adultes.
  • Oui, dit la Commission Nationale Informatique et Liberté : tout en acceptant l’innovation chacun doit protéger sa liberté individuelle et ses droits, et respecter autrui.
  • Oui, ajoute le ministère de la Culture et de la Communication dans un récent  “guide pratique des réseaux sociaux“: les institutions culturelles et les animateurs de communautés connectées doivent montrer l’exemple, en veillant à la transparence, à l’authenticité, à la sécurité des données, à la présentation soignée des contenus, à la maîtrise de soi, à la loyauté.

Mais les jeunes sont-ils intéressés par l’accompagnement des adultes ?

Cela dépend de la manière dont on s’adresse à eux, répondent les écoles et les établissements qui ont intégré cette éducation au projet pédagogique. Les recommandations doivent être adaptées à leur âge et à leurs préoccupations, et les supports agréables. Chaque année professeurs, animateurs et éducateurs profitent notamment du “Safer Internet Day” et de la “fête de l’Internet” pour proposer des animations qui intéressent grands et petits. De nombreuses ressources et des scénarios sont mis à disposition sur les sites Internet Sans Crainte et sur le site pédagogique.

Le jeu peut faciliter ces apprentissages, selon Divina Frau-Meiggs, directrice du CLEMI (Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information). Une dimension s’ajoute maintenant aux  “savoir-faire et savoir-être” avec le numérique : nous devons collectivement apprendre à “savoir-devenir”. La modélisation ludique est une manière de se projeter sans prendre de risque.