De l’EPS à l’école d’Ardillières et 30mn d’APQ en complément: visite de Sarah Steyaert

Une école à l’heure de l’Olympisme de la petite section au CM

La visite de l’école conduit à la salle de motricité où les CE2 et CM1 explorent différentes façons de se déplacer lors d’une séance de la séquence EPS cirque. Il s’agit de « marcher sur un nuage »… mais à l’arrivée de Sarah, difficile de rester concentrés sur la tâche. Elle est applaudie. Un des élèves demande si elle est professionnelle et plusieurs veulent savoir si elle passe à la télé et sur quelle chaine !

Lorsque Sarah franchit le seuil de la porte de la classe des PS, qui sont alors occupés à des travaux en ateliers, elle découvre avec étonnement, un optimiste ! C’est un des « coins jeux » de la classe, « un peu bruyant parfois » concède l’enseignante mais au combien intéressant. « Comment s’appelle ce bateau ? …. Un optimiste » répond un des élèves du haut de ses trois ans.  « Il devient parfois un bateau de pirate, il est utile pour se protéger des requins…. Tout un univers imaginaire !  C’est aussi l’occasion de parler de ce qui flotte, ce qui coule et d’engager un travail avec les élèves » précise la maitresse.  Tout un programme ! Sarah est émue, elle qui a commencé à 7 ans à naviguer sur ce support au club de Châtelaillon-Plage et qui avait peur que son bateau se remplisse d’eau, se retourne.

Les MS et GS investissent eux aussi la thématique des JOP. Ils sont tous sur la marche haute du podium sur l’affiche personnalisée de leur porte-manteau ! Leur médaille s’affiche sur la couverture de leur cahier de vie individuel dans lequel sont rassemblés leurs différents travaux mais aussi leurs aventures avec leur famille. Ils savent qui est Sarah et quelques-uns viennent lui poser des questions.

Dans cette école spacieuse avec deux cours mutualisées entre la maternelle et l’élémentaire, un espace vert à proximité, une salle de motricité, tous les enseignants mettent en place les séances de motricité quotidienne pour les C1, les 3h d’EPS pour les C2/C3 dont une est en co-intervention pour les CE2 et CM avec un intervenant de la communauté de commune d’Aunis sud atlantique. L’équipe d’école a fait un point sur les activités physiques proposées aux élèves en EPS et ce qui concerne les 30mn APQ afin de dresser quelques perspectives d’évolutions

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C’est l’heure de la récréation et les élèves s’agglutinent autour de Sarah. Elle leur répond avec beaucoup de bienveillance, d’attention. « Je sais ce que ça représente pour les élèves de me voir, alors j’essaie de me rendre la plus disponible possible ».  En récréation, différentes zones par classe sont proposées avec des activités différentes auxquelles s’ajoute une zone libre où les élèves des différentes classes peuvent se retrouver. Le planning est affiché, les élèves en autonomie installent le matériel et le rangent. Tous les espaces sont investis et ce qui s’observe aujourd’hui est la pratique mixte filles garçons aux activités.

« C’est Sarah, elle est là, elle a un maillot bleu blanc rouge » précise un élève de CP en rentrant en classe. « C’est la tenue que je dois porter en représentation ou quand je fais du sport. Aujourd’hui je l’ai mise pour vous. » Les CP/CE1 veulent découvrir leur énigme sportive hebdomadaire – Rituel : quel est ce sport ? – avec Sarah en classe. Les élèves expliquent « Chaque semaine, on reconstruit une image avec des morceaux. On regarde et on doit deviner le sport des JO de Paris en 2022… en 2024… cet été quand l’école sera finie ».  « C’est la voile ! Est-ce que c’est Sarah ? Heu… NON…parce qu’il y a sur la voile le drapeau de l’Angleterre… » Sarah les questionne sur ce qu’ils observent encore et explique « Quand on participe à une compétition, il n’y a pas notre nom sur la voile comme sur la photo du tableau où apparait le nom des navigatrices, sauf aux JO. Là on a notre nom à côté du drapeau sur la voile. Je l’avais moi aussi quand j’ai participé au JO à Pékin puis à Londres et la première fois ça m’a fait quelque chose de savoir que tout le monde allait le voir ! » Elle attire l’attention des élèves sur la couleur des maillots sur l’image. « Bleu ! » « Oui le premier jour, nous avons un maillot avec notre nom et après la première course il est possible qu’on porte un maillot bleu ou jaune ou rouge. A votre avis pourquoi ? » « Ca représente l’eau !.. .Ca représente les premiers ou les derniers. » « Oui tu y es presque, le jaune représente … ? »  « L’or, le premier ! » « Exactement, le bleu ? « Le deuxième », « le rouge le troisième et c’est comme cela aussi que les équipages sont reconnus. Bravo à vous pour la lecture de l’image ! ».

Les élèves ont autre chose à faire découvrir à Sarah c’est Phrygie, leur mascotte, qui est installée dans son tote bag et elle découvre le monde grâce à chacun des élèves de la classe en allant dans les familles. Chaque enfant a alors une mission : lui faire découvrir une activité physique et sportive, prendre une photo ou illustrer dans le journal de Phrygie et écrire quelques phrases pour expliquer. Aujourd’hui c’est Baptiste et Léopaul qui racontent les aventures de Phrygie durant la semaine dans leur famille à Sarah.  « Vous avez fait tout ça. C’est beaucoup ! Et vous savez, c’est grâce à vous que je touche Phrygie, c’est la première fois pour moi ! » Cette échange est aussi l’occasion d’aborder le lieu des JO 2024 pour la voile « A Chatel ! Dans le pacifique ! Dans l’atlantique !  Dans la méditerranée ! … Oui à Marseille ».
Une séquence d’échange passionnante et un travail « intelligent, à leur hauteur, un très beau travail » fait remarquer l’IEN de la circonscription venue encourager toute l’équipe et féliciter les élèves.

Une petite pause active s’impose. Il n‘y a qu’à franchir le seuil de la porte et les élèves qui connaissent l’exercice, leur groupe sont immédiatement en activité : il s’agit de décompter de 20 à 0 tout en étant en mouvement : un des élèves au centre du cercle saute et décompte pendant que les autres courent en cercle puis changement de rôle sans s’arrêter jusqu’au dernier passage.

Sarah rencontre ensuite les CE2-CM pour une série de questions réponses.  Sarah leur apprendra que son bateau a été baptisé, sabré au champagne comme c’est la coutume et qu’il porte le nom d’une amie disparue « Arielle ». Elle explique « les JO de Pékin étaient mes premiers jeux et ils ont été compliqués, je n’avais pas voulu écouter l’entraineur, je me suis autorisée à sortir du village… alors que la compétition et l’entrainement demandent beaucoup de rigueur : s’entrainer tous les jours, se coucher tôt, ne pas abuser des soirées tardives, s’alimenter correctement ». Elle leur explique à leur demande la procédure d’inscription pour les JO auprès de la fédération française de voile « avec un papier à signer pour s’engager dans le parcours de qualification. C’est un moment à ne pas rater ».  Interrogée sur l’ambiance avec ses adversaires, elle précise qu’en ce qui la concerne, elle reste centrée sur elle-même et sur son objectif avec sa co-équipière « le sport c’est le sport, la compétition c’est un monde particulier. Avec mes adversaires c’est cordial mais parfois les équipages entre eux ne sont pas sympas ».  Les élèves posent des questions sur son salaire « un salaire de PE + des primes de la fédération », ses sponsors « ceux de la fédération qui servent à payer les déplacements, le logement, les courses dans un budget limité bien sûr et d’autres sponsors personnels qui permettent de payer les experts qui nous entourent avec Charline, des experts pour la préparation physique, la préparation mentale, des experts techniques, bref tous les intervenants autour de nous.» Durant l’entretien elle évoquera ses autres passions mais reviendra sur le sentiment de liberté que lui procure la voile qui est source de beaucoup de plaisir.

Un autre sportif viendra au cours de l’année dans l’école, le contact a déjà été pris, il s’agit cette fois d’un athlète paralympique qui pratique la plongée.  A cette occasion Phrygie paralympique viendra rejoindre la Phrygie de la classe pour des aventures familiales sportives partagées !

Des rencontres importantes dont les élèves se souviendront et qui renforcent la valeur accordée aux activités physiques et sportives.

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30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école de Bussac-Forêt: visite de Sarah Steyaert, découverte du Double Dutch

Le label Génération 2024 est mis en avant sur le fronton de l’école Michel et Jeannine Andrieux (anciens instituteur) et « d’autres labels vont suivre d’ici peu de temps : précise la Directrice de l’école à la délégation présente (Sarah, Mme CANTEAUT, IEN, M. MASSICOT CPCEPS, les représentants de la municipalité).

Cette école élémentaire rurale de 4 classes compte une équipe enseignante stable et investie dans des projets pédagogiques inscrits dans une réalité de territoire. « Pour donner envie de rester aux PE, il faut s’inscrire dans des projets, se sentir bien dans l’école. Nous avons choisi une identité autour de l’EPS. L’USEP est également très présente pour pallier au manque de clubs locaux, c’est l’occasion pour les enseignants de ce territoire d’échanger, imaginer, se retrouver ».  L’engagement pour la promotion de la santé à l’école n’est pas nouveau, ni la place donnée à l’activité physique et sportive. Il y a de l’espace pour bouger dans la grande cour de récréation.  Les enseignants observent l’activité physique des élèves pour adapter leurs propositions afin de favoriser la pratique physique ou l’intensité de celle-ci.

La programmation en EPS couvre de façon harmonieuse et équilibrée tous les champs d’apprentissage à partir d’APSA… peu habituelles pour certaines.   C’est le cas du Double dutch que découvre Sarah à l’école lors de la séance EPS à laquelle elle participe.  Plusieurs ateliers sont proposés aux élèves.   « J’essaie de sauter le plus vite possible. Les tourneurs doivent accélérer. Ça fait du bien, on ne s’arrête pas, on doit continuer de sauter, on est essoufflé, trop essoufflé et … j’ai plus le temps de bien reprendre de l’air, j’arrive plus à sauter. Attends je récupère…. J’y retourne c’était bien », explique un des garçons du groupe.  « Moi, je cherche à réussir, à bien sauter et m’amuser, des fois je fais des demi-tours… Des fois, je ne sais ce qui fait que je n’y arrive pas ».  Il faut par binôme apprendre à tourner la ou les cordes à un rythme régulier pour permettre à d’autres de traverser et/ou sauter seuls ou à plusieurs, en variant sa vitesse, les figures de sauts, en inventant une chorégraphie. Les élèves s’organisent, assument les différents rôles, développent leur motricité et leurs capacités physiques. « Le double dutch nous apprend à faire équipe, à respecter et prendre soin des autres », explique une élève.

« Devant l’hétérogénéité des élèves, il faut que nous adaptions les propositions et laissions du choix aux élèves. Parfois au début, certains élèves commencent à sauter au-dessus de ligne ou de la corde posée au sol. Il faut pour certains pouvoir se repérer dans l’espace. Petit à petit, ils prennent confiance et progressent»  ajoute une des enseignantes.

Dans la continuité du cycle 3, cette activité est également proposée au collège en EPS dès la 6ème. Les élèves de l’école s’entrainent, répètent et progressent également lors des 30mn APQ durant lesquelles les cordes sont à disposition. Une rencontre Double dutch avec le collège de Montlieu La Garde est prévue en fin d’année scolaire. Un temps de formation accompagné par les professeurs d’EPS a permis de partager une culture commune sur l’activité en questionnant l’égalité fille/garçon.

La visite commence par la classe de CP-CE1, qui travaille en français sur une histoire dont la thématique est la natation, actuellement programmée sur le bassin des Antilles de Jonzac et financée par la CDC Haute-Saintonge.   « Pour pratiquer mon sport, il faut savoir nager. Savez-vous de quoi il s’agit ? ». Les élèves veulent savoir si son bateau se retourne. « Oui mais on le remet droit et on peut rentrer au port, on ne dort pas sur mon bateau. Il y a des bateaux pour faire du sport comme le mien et des bateaux pour se promener qui ne se retournent pas. Nous avons un entraineur qui nous aide pour redresser notre bateau ».

La visite se poursuit avec les classes de CE2-CM1-CM2 qui ont préparé beaucoup de questions.

« Comment peux-tu être maîtresse et être sportive de haut niveau ? L’éducation nationale m’a autorisée à être détachée de la classe. C’est-à-dire qu’elle me donne du temps pendant une année ou plusieurs pour que je puisse m’entrainer et participer aux différentes compétitions. Après les JO de Paris 2024, je redeviendrai maîtresse».

« Pourquoi avoir choisi être sportive de haut niveau à la voile ? » Sarah explique qu’à leur âge, elle pratiquait plusieurs sports, du tennis, de la danse, de la voile, du volley-ball. Elle raconte qu’elle a gardé ces deux dernières activités au collège, a progressé et eu de bons résultats en voile en compétition.  « C’était pour moi, une opportunité pour faire de grands championnats en voile et donc j’ai donc privilégié et gardé cette activité ». Cette question met les enfants en perspective car à l’école ils s’engagent avec les enseignants sur plusieurs disciplines sportives dont deux s’inscrivent en fil rouge dans la programmation : le double-dutch et le base-ball. Ils ont d’ailleurs déjà rencontré Bruce Bochy, le prestigieux entraineur américain de base-ball né en 1955 à Bussac-Forêt et des joueuses sélectionnées au pôle france. Ils savent qu’ils peuvent poursuivre leur engagement dans cette activité au club des Drosers de Montendre. L’entraineur du club Jean-Lenoir anciennement professeur EPS au collège co-intervient déjà dans l’école en EPS.

Les élèves sont aussi intéressés par des points plus techniques de navigation sur le 49erFX. Ils pratiquent eux-aussi l’activité voile en CM1-CM2 dans le cadre de l’EPS sur la base nautique de Jonzac. « Sur ce bateau, je navigue debout et j’adore ça ! Je navigue au trapèze. Je tiens la barre. Mon équipière Charline tient l’écoute et nous devons être très synchrones pour aller là où nous voulons car le barreur seul ne peut pas diriger ce bateau. Nous devons bien communiquer. Je suis dans le vide parce que le vent pousse dans les voiles et je dois compenser cette force pour que le bateau ne se retourne pas. Je suis obligée de me pencher ». Alors « Es-tu déjà tombée dans l’eau ? OUI tous les jours et j’adore ça ! Sauf quand il fait très froid !  Ce n’est pas grave de tomber, c’est juste physique pour remettre le bateau à l’endroit et on dépense alors beaucoup d’énergie. Pour apprendre il faut rater, l’erreur fait partie de la progression comme en maths ou en français ». Ils sont surpris quand Sarah explique qu’elle n’a pas de bateau à elle, qu’elle navigue sur des bateaux qui lui sont prêtés par la fédération.

Questionnée sur ses participations aux JO, Sarah explique sa volonté de devenir maman et les contraintes de la vie de sportive de haut niveau « Il faut faire beaucoup de sacrifices, on voit moins les amis, moins la famille, on part à l’étranger mais on ne visite rien ». A la demande des enfants, elle liste les pays dans lesquels elle s’est rendue et la liste est longue « A la maison, j’ai une carte du monde sur laquelle je note les différents lieux de compétitions et/ou d’entrainement ». Tous les regards se tournent spontanément vers le planisphère affiché en classe pour suivre les indications de Sarah.

Elle raconte aux élèves son expérience lors des JO : « A Pékin, ma première participation, j’étais jeune, c’était très difficile, il fallait s’adapter en permanence. Il y avait un quart d’heure de marche pour aller prendre son petit-déjeuner dans une tente… J’ai adoré Rio car j’étais plus mature et plus présente…Je sais que je vais adorer Paris. Je rentre 6ème du championnat d’Europe où j’ai pris beaucoup de plaisir même si je n’ai pas gagné ! ».

Les échanges vont porter alors sur les ressentis et les émotions de Sarah, « des émotions fortes qu’il faut savoir accueillir pour les gérer, les dépasser. On apprend à mieux se connaitre soi-même ».

Durant les échanges, elle aborde son entrainement, sa régularité, sa quotidienneté, son intensité. Dans cette école les élèves et les adultes connaissent les recommandations d’APS pour leur tranche d’âge : une heure d’activité physique quotidienne à intensité modérée ou forte. Sur le temps scolaire les récréations actives sont en place et les élèves utilisent et gèrent le kit Génération 2024. Sur le temps périscolaire, la municipalité met à disposition un animateur proposant ou accompagnant les enfants dans leur pratique sportive. L’école s’était inscrite volontairement au dispositif 30mn APQ dès la proposition institutionnelle.

Aujourd’hui, lors des 30mn APQ sont proposés des défis Double-Dutch, défis vitesse, défi artistique, défis freestyle. Les propositions varient en fonction de la programmation en EPS tout au long de l’année.

Sarah ne repart pas sans avoir dévoilé deux de ses trophées : les deux titres auxquels elle tient beaucoup, le titre de Championne du monde et son titre de 5ème au JO de Pékin. « Mais quel est ton secret pour gagner ? Je dois ressentir du plaisir sur l’eau et du plaisir avec ceux avec qui je travaille ». Elle explique au 88 élèves de l’école l’histoire de l’arrivée de la flamme olympique dans le stade pour l’ouverture des jeux « A Pékin, l’athlète était sur un très grand vélo, tout en haut avec la flamme olympique, qui incarne un idéal de paix et d’amitié entre les peuples. Il est venu allumer celle du stade, celle qui brille de jour comme de nuit pendant toute la durée des JO. Ce moment est magique. Nous sommes comme dans une bulle, un cocon. Lors de cette cérémonie, nous sommes excités, joyeux, nous avons envie d’être là. A la fin des JO, au moment où il faut éteindre la flamme, j’ai ressenti de la tristesse, de la nostalgie ».  On entend alors un des enfants, intrigué « Comment font-ils pour garder la flamme allumée ? Tu pourrais voir, toi, si elle reste bien allumée la nuit la flamme à Paris ? »

Avant de se quitter, petits et grands rejoignent la collation de fruits et d’eau offert par la municipalité.  Des élèves demandent une autographe et le petit bout de ruban bleu blanc rouge qui s’échappe de la poche de Sarah est vite récupéré par une des élèves qui l’entoure !

Toute l’équipe et les élèves remercient Sarah d’être venue jusqu’à eux. Les applaudissements sont chaleureux. Sarah est comblée par ses partages qui sont si importants pour elle.

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30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école Pasteur de Saintes : visite de Sarah Steyaert

Immersion pour Sarah Steyaert dans l’univers olympique et paralympique de l’école Pasteur de Saintes

C’est en chantant et dansant l’hymne olympique de l’association USEP de l’école, que les élèves des cycles 2 et 3 ont accueilli Sarah ce lundi matin 2 novembre 2023. Moment émouvant !

Sarah découvre ensuite leur musée olympique, une salle où sont rassemblés tous les travaux des élèves … et il y en a … beaucoup, beaucoup.  Epoustouflant !

  • une exposition sur l’olympisme et sa symbolique,
  • une présentation des jeux olympiques modernes, une présentation de Pierre de Coubertin et un focus sur les premiers JO,
  • un tour du monde des JOP associé à des fiches de présentation des athlètes des différents pays,
  • un panneau « A la découverte de nos sportifs français » parmi lesquels figurent déjà Sarah Steyaert,
  • un autre panneau sur le vivre ensemble faisant le lien avec le paralympisme,
  • des créations plastiques d’élèves (sculptures des sportifs en action), 
  • une présentation par les élèves des partenaires sportifs du projet Génération 2024 de l’école,
  • la présentation des parrains et marraines du projet  G24 comme Antoine Méchin,
  • les diplômes de participation des élèves de l’école à différents évènements sportifs,
  • le tee-shirt de l’association usep avec le logo  créé par les élèves eux-mêmes (concours puis vote des élèves).

Sarah découvre aussi l’affichage « le Jogging d’écriture : comment devient-on un champion olympique ? ». Il s’agit pour chaque élève qui le souhaite de rédiger un petit texte permettant de partager ses idées avec les autres.   Amusant quand on a soi-même participé à plusieurs JO !

La salle de ce musée a été transformée en petit auditorium car la venue de Sarah est très attendue. Et les questions des enfants, travaillées et sélectionnées en classe sont nombreuses. Tous sont suspendus à ses dires, il n’y a pas un bruit dans la salle, le moment est solennel !

Elle commence par les féliciter pour tous leurs travaux.  Les élèves peuvent être fiers d’eux.

Certaines questions portent sur la préparation, de nombreuses autres sont en lien avec les émotions et la santé en tant qu’athlète.  Le stress, la peur, la colère, la joie, les blessures.  Sarah qui accorde beaucoup d’importance à ses émotions leur répond avec plaisir ! « Au début j’avais peur que mon optimist se remplisse d’eau et j’avais peur de foncer dans les autres bateaux. J’avais vécu sur un bateau, c’était ma maison mais il ne se remplissait pas d’eau. Naviguer sur un optimist ça s’apprend comme faire du vélo. Je n’ai plus peur maintenant. A chaque course je ressens du stress, comme vous tous, vous en avez tous ressenti à certains moments. Mais je sais que c’est du stress positif car j’ai juste envie de réussir. Je ne transforme pas ce stress en peur et je ne suis donc pas inhibée, même si la sensation n’est pas très agréable. J’en ai parlé à Charline [Picon, son équipière], elle aussi ressent du stress ». A la question « Quelles sont vos émotions lors de votre pratique ? » Sarah explique qu’elle en a tous les jours et que durant son arrêt de 5 ans ces émotions fortes lui ont manqué. Questionnée sur ses émotions quand elle perd, elle explique que c’est normal d’être parfois en colère et qu’il faut en parler. « Je travaille avec un préparateur mental pour comprendre ce qui se passe dans ma tête et comment gérer mes émotions. La colère peut devenir frustration et la frustration peut se gérer. On a tous des émotions, vous aussi. Moi j’ai juste appris à savoir comment je réagis à chaque émotion et j’ai appris ensuite à les dépasser. » « Est-ce que tu pleures parfois ? Oui de bonheur aux derniers championnats du monde, d’autres fois de tristesse ».

Les élèves veulent aussi savoir ce qu’elle mange avant les compétitions, si elle boit au moins deux litres d’eau par jour. « Des pâtes et des protéines, parfois des légumes. Sur l’eau, j’ai des céréales et de la boisson parfois sucrée. Au retour de la course et dans la demi-heure qui suit, alors je dois manger des protéines pour ne pas perdre de masse musculaire, puis m’alimenter toutes les trois heures. Quant au volume d’eau, il y a une façon très efficace de savoir si on est assez hydratée, c’est observer la couleur de ses urines, elles ne doivent pas être jaunes mais claires ».  Voilà des éléments qui vont permettre aux enseignants d’aborder un volet nutrition avec les élèves. Sarah a déjà été blessée, au dos, au genoux à 7 mois des Jo de Rio.  « C’était un moment difficile mais ça fait partie de la vie d’un sportif ».

Les élèves de l’école eux aussi ont l’habitude de prendre en compte leur émotions après les activités physiques et sportives. Ils utilisent la bâche des émotions de l’USEP. Après si être positionnés, ils sont invités à s’exprimer s’ils le souhaitent, et à faire évoluer des points de fonctionnement, à questionner l’attention des uns envers les autres, à émettre des idées pour dépasser les émotions négatives.

Les enseignants et les élèves connaissent les recommandations de l’OMS en terme de quantité et d’intensité de la pratique physique pour les élèves. Ils ont effectué des classifications en fonction de l’intensité de différentes pratiques physiques. Dans leur cahier du sportif se trouve un travail réalisé à partir du compteur d’activité de l’USEP. Les familles sont elles aussi sollicitées pour créer les conditions favorisant l’augmentation du temps de pratique physique de leurs enfants. C’est un projet de toute la communauté éducative.

Dans la cour de récréation, l’organisation autonome des élèves pour s’engager dans une pratique physique est très efficace. L’équipe éducative a constitué des caisses contenant une fiche d’activité associée au matériel sportif nécessaire. Les élèves les utilisent comme ils le veulent. La récréation est active et dans tous les recoins de cette belle cour d’école !  La directrice précise « La récréation est maintenant plus sereine ». A ce moment un élève du dispositif ULIS vient saluer Sarah. « Comment vas-tu ? C’est toi Sarah ? ». Il parle anglais et échange quelques mots en anglais avec elle.

Après ce temps identifié 30 min APQ durant lequel Sarah partage des jeux des élèves, les classes de CM vivent la deuxième séance d’une séquence EPS en athlétisme investissant le champ d’apprentissage « Produire une performance optimale, mesurable à une échéance donnée ». La préparation collective de plusieurs enseignants les engage à faire vivre cette séquence quelles que soient les conditions « On est attendu dans la cour alors même si il pleut, si on n’a pas fini ce qui est commencé, on y va !  On a préparé chacun un petit bout et on mutualise, c’est pareil pour les évènements sportifs, on a à cœur d’offrir les meilleures conditions pour que les élèves se sentent prêts».  Des évènements sportifs dans cette école, il y en a alors même que les installations sportives mises à disposition sont réduites.

Sarah félicite encore les élèves qui l’applaudissent à leur tour.

Un poster l’attend pour une dédicace en souvenir de sa visite dans l’école. Avec les photos collectives prises pour l’occasion, cette dédicace va rejoindre le petit musée de l’école.

Accéder au diaporama de l’école et de ces actions qui a servi de présentation pour la délégation présente : IEN de la circonscription, CPC EPS, Véronique CAMBON, Adjointe au Maire, Référent 30mnAPQ et Geneviève AUBERT, DDEN.

Accéder à la liste des questions des élèves

Un grand merci à Sarah, à toute l’équipe pédagogique et plus particulièrement à la Directrice Nathalie STEINMETZ et à Carole SAMSON, enseignante de l’école et chargée de mission USEP (quart-temps).

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30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école de Saint Sulpice d’Arnoult: visite de Sarah Steyaert

Bienvenue Sarah

C’est une première de rencontrer une sportive de haut niveau, pour les élèves de cycle 2 de l’école de Saint Sulpice d’Arnoult. Alors avec leurs enseignants ils ont préparé ce moment. Les élus des communes du RPI, le représentant du SIVOS, l’inspectrice de la circonscription, la conseillère pédagogique en EPS sont présents et tous viennent encourager les élèves à pratiquer une EPS de qualité et une activité physique quotidienne en complément.

Convaincues de l’importance d’une pratique sportive régulière, pour la santé, pour l’épanouissement des élèves, pour leurs apprentissages, les enseignants du RPI ont demandé et obtenu le label Génération 2024 en septembre, en partenariat avec le Comité départemental de Hockey sur Gazon. Ils veulent ainsi intensifier et renforcer l’ouverture au monde sportif dans ce territoire rural où l’offre sportive est limitée. Tous les élèves du RPI sont concernés, l’école de Plassay et celle des Essards également. Les collectivités vont jouer le jeu de l’accompagnement autant qu’elles le pourront.

Les élèves de la classe de CE1 ont fait le point sur leurs représentations des JOP et tout au long de l’année, ils vont se documenter pour enrichir leurs connaissances, les partager avec les autres élèves.  Les élèves ont décoré l’école avec des flammes olympiques qu’ils ont confectionnées. C’est l’occasion pour Sarah de leur raconter l’histoire de la flamme. « On pourrait courir avec, nous aussi » propose un des élèves. 

Les jours où il n’y a pas d’EPS, les élèves pratiquent les pauses actives. Ces rituels sont bien installés dans la classe de CP qui invite Sarah à participer avec eux. Chacun la veut dans son équipe ! Aujourd’hui il s’agit d’un relais coopératif et d’un relais créatif à la fin desquels l’enseignante propose aux élèves de se déplacer dans l’espace en se centrant sur sa respiration « Inspirer par le nez, puis souffler longtemps par la bouche ».  Des exercices précieux pour enchainer avec les situations d’équilibre que leur présente alors Sarah. Pas toujours facile !

Avec les CE1, Sarah complexifie les situations « Ne quitte pas la balle des yeux, je vais la déplacer, ne bouge pas la tête, juste les yeux. Maintenant, tu ne la quittes toujours pas des yeux et quand je la lâche, tu la récupères ».  Un, deux, trois essais. Gagné ! « Vous pouvez vous entrainer vous aussi. Cet exercice permet de se concentrer, de se centrer sur soi, il permet de connecter les deux cerveaux ». Aussitôt dit, aussitôt repris par quelques-uns. Mais il est l’heure de ranger le matériel car toutes les classes ont préparé des questions pour Sarah et il revient aux CE2 de les lui poser.

Pourquoi avez- vous choisi ce sport?. « J’ai vécu toute petite sur une maison qui flotte, un bateau, jusqu’à mes 6 ans [presque comme eux]. Et puis mes parents se sont arrêtés à Chatelaillon-Plage et j’ai commencé la voile avec mon frère, puis les compétitions à partir de 8 ans. Les JO, je ne connaissais pas à votre âge, ce n’était pas un rêve. Petit à petit ils ont fait partie de mon parcours. ».

Même si les élèves ne font pas de voile, ils sont intéressés par les prouesses physiques de Sarah. « Comment tenez-vous l’équilibre ?  Grâce à un trapèze, et des fois, je m’accroche aussi à mon équipière. Je travaille l’équilibre à terre sur des ballons et des planches. Je me prépare à être en instabilité ». « Est-ce que vous tombez ? Oui tous les jours et c’est chouette de tomber dans l’eau ! » « Comment faites-vous pour être concentrée? la concentration vient très vite sur le bateau, la difficulté c’est d’être coordonnée avec Charline pour aller dans la même direction. Coopérer avec Charline, c’est comme coopérer avec un camarade de classe. On essaie de se comprendre soi-même puis comprendre l’autre, nos points forts, nos faiblesses, ses points forts, ses faiblesses et on aide l’autre quand il en a besoin. Il faut apprendre à se parler, à dire ce que l’on ressent, accepter les difficultés de l’autre. On apprend comme vous. On se trompe, on tombe, on recommence. »

Pas si facile à faire et les élèves ne s’y trompent pas, ils questionnent encore « Est-ce qu’il vous arrive de vous fâcher avec Charline ? Avec Charline rarement, avec les concurrentes parfois ! On a le droit d’exprimer ses émotions, la joie, la peur, la colère, la tristesse. C’est important de les exprimer et de revenir ensuite à un état plus stable ». 

Comment gérer ses émotions lors des compétitions ? « Est -ce stressant les JO ? Oui. On attend depuis 4 ans mais on est content d’y être aussi, d’être là. Alors la peur est nécessaire quand il y a un danger. Mais là ce n’est pas de la peur, je stresse et j’accueille cette émotion avec plaisir car je sais qu’elle est liée à mon envie d’être là. Le stress c’est normal, il permet de faire de grandes choses. Quand vous êtes stressés, essayez d’apprivoiser ce stress en vous demandant comment vous le ressentez, et où dans votre corps, mettez-lui une couleur… » Des conseils précieux aussi bien pour les enfants que pour les adultes.

Dans leurs recherches sur Sarah, les élèves ont découvert son embarcation et interrogent Sarah sur le fonctionnement et le matériel.  C’est l’occasion d’un apport de vocabulaire spécifique « Comment fait-on pour lever la voile ?  Avec un bout accroché tout en haut et qui passe dans le mat, c’est la drisse » Toutes les cordes ont un nom sur le bateau. Ce n’est pas facile. Il a fallu que je l’explique à Charline au début. Il y a des couleurs différentes ».  Ils veulent savoir combien de courses fera Sarah aux JO (3 courses d’une demi-heure par jour sur 6 jours puis une course pour les 10 premiers équipages), le nombre de participants (Un bateau/pays soit environ 25 bateaux dans sa catégorie comme 60 aux championnats du monde ou chaque pays peut présenter plusieurs équipages), si un bateau de secours existe, où et comment se déroulent les entrainements (en salle pour prendre en ce moment de la masse musculaire pour compenser la force du vent dans les voiles et sur l’eau 3 à 4h presque tous les jours).

Sarah a réservé pour la fin quelques trophées qu’elle montre aux CE2: une médaille de championne de France, son titre de championne d’Europe, son « titre » de 5ème aux JO de Pékin. 

Elle ajoute « Le plus important n’est pas la médaille, c’est se faire plaisir ! »

Et dans la cour, avant son départ, devant l’insistance des élèves, elle ajoute « Si j’ai une médaille aux JO, je vous promets, je reviens vous la montrer ! Après les JO je redeviendrai maitresse ».

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30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école de NANCRAS : visite de Sarah Steyaert

Autonomie, engagement, ressentis, initiatives, créativité…

Des élèves fiers de montrer à Sarah leur médaille

Accueillir une athlète, championne de France, d’Europe, du monde et 5ème au JO de Pékin, ce n’est pas rien pour les 65 élèves et l’équipe enseignante des trois classes  CE2, CM1 et CM2 de l’école de Nancras du  RPI Balanzac/Sablonceaux.

En entrant dans la classe de CM2, Sarah constate immédiatement que chaque élève porte fièrement une médaille, celle reçue suite à la participation au challenge Tom Besson en juin dernier, triathlon scolaire avec nage en mer. Une épreuve à laquelle il faut se préparer minutieusement lors des séances d’EPS en natation, en vélo et en course à pied. « Les élèves sont pris au sérieux ! » précise l’IEN de la circonscription. Le challenge est ambitieux « Ils peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli » précise Sarah.

L’école est génération 2024 depuis 2021, elle accorde une place importante à la culture olympique et s’inscrit dans une dynamique sportive forte. La municipalité est toujours présente pour accompagner l’école, notamment sur les activités du challenge mais aussi pour les séquences EPS de surf, kayak et … VOILE.   La programmation des activités physiques est adoptée en conseil des maîtres pour proposer aux élèves des enseignements complémentaires, évolutifs.  Les 30mn APQ au travers principalement des récréations actives assurent un minimum de pratique physique aux élèves les jours où ils n’ont pas d’EPS.

Durant la visite de l’école, Sarah découvre les nombreux travaux des élèves. Les CE2-CM1 travaillent justement sur un sport mystère…. A découvrir avant d’avoir la réponse à la fin de la semaine.

Il est 10h30 et c’est la récréation. Tous les élèves s’y retrouvent et quelques-uns, selon un planning qu’ils élaborent en autonomie, sont reconnaissables à leur chasuble Génération 2024 et au matériel (dont kit G24) qu’ils ont été récupérer pour mettre en place des défis récré usep . « Durant la semaine, on s’entraine et après on va inventer un défi qu’on enverra à l’USEP nationale ».  Deux parcours sont mis en place tandis que quelques autres élèves sautent à la corde. La directrice comme Sarah sont entrainées dans l’aventure. Puis c’est au tour de Sarah de leur proposer de découvrir des exercices qu’elle utilise systématiquement pour réveiller son corps, avoir conscience de soi, se concentrer, s’équilibrer.

La bâche du plaisir USEP est dans la cour et les élèves s’y rendent s’ils le souhaitent en fin de récréation pour y indiquer leur ressenti. Elle fera l’objet de débat en classe. Là c’est le temps de la photo avec Sarah qui, entre temps, est accaparée par les uns ou les autres pour des partages plus personnels.

Les élèves ont préparé des questions concernant les ressentis de Sarah lors de la navigation et des compétitions.

« Est-ce que tu prends du plaisir malgré la pression Sarah ? 0h oui, c’est essentiel. Est-ce que tu as peur ? Oui toujours, j’ai les jambes qui tremblent, les bras engourdis, la boule au ventre mais je sais maintenant que ce stress est positif. Ce n’est pas de la peur, c’est de l’envie, l’envie d’y arriver. Depuis que je l’ai compris, cela a changé ma façon de faire. Comment fait-on pour atteindre ce niveau ? Il faut du travail, du plaisir, de l’engagement, de la détermination. En fait c’est mon projet voilà tout. Vous aussi vous faites des activités, des entrainements pour aller au bout de votre projet de triathlon. Vous donnez du sens à ce que vous faites comme moi. Savoir pourquoi on fait les choses c’est très important. »Le rapport aux autres compétiteurs lors des JO, mais aussi entre coéquipières intéressent les enfants. Sarah leur explique que pour elle, il est très important de partager d’échanger et que c’est aussi cela qui permet d’apprendre.  Ce qu’elle aime aux JO « est que tous les sportifs du monde entier se retrouvent au même endroit pour partager leur passion du sport ». Elle fait partie de cette grande famille.

Sarah est aussi interpellée sur des questions plus techniques « comment tu diriges ton bateau ? ».  Elle a en face d’elles des élèves qui pratiquent des activités nautiques et qui vont bientôt participer à la transat Jacques Vabre avec le programme Virtual régatta : le départ approche, les conseils sont précieux.

Il y a encore de nombreux doigts levés, beaucoup de questions, mais il est temps de clore ce moment riche.

Quand Sarah quitte l’école, les élèves sont dans la cour ou avec les parents qui sont venus les chercher, les mains s’agitent en guise d’au revoir.  C’est un très beau moment qui fait du bien à Sarah qui est dans le partage et qui, malgré les contraintes du calendrier d’entrainements et de compétitions, malgré les contraintes familiales est venue ce matin à leur rencontre. MERCI Sarah !

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30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école de Charron : visite de Sarah Steyaert

« Faut-il dire un marin ou une marine ? Plutôt une navigatrice !»

Les questions à Sarah Steyaert fusent dans la classe de CM1 de Cécile de l’école de Charron. Ce matin l’école accueil une championne du monde voile, avec une triple participation aux JO et en phase de sélection pour Paris 2024.  Sarah est venue promouvoir l’activité physique et sportive comme levier de promotion de la santé.

« Est-ce que tu as peur d’aller aux JO ? Oh NON ! Une grande Envie ! » répond Sarah avec une expression qui en dit long sur son enthousiasme et un sourire si communicatif qu’il se retrouve sur les visages de tous les présents. 

Photos cpdeps17

En plus de sa représentation française dans les compétitions internationales, Sarah est aussi membre de l’Equipe de France des 30mnAPQ. Elle échange avec les élèves sur sa vie de sportive, les exigences de sa discipline et évoque les bénéfices d’une pratique sportive quotidienne pour le bien-être physique et mental.  « Je m’entraine tous les jours en salle ou sur l’eau », explique Sarah. Les élèves de l’école aussi bougent tous les jours et après 45 mn d’échanges, il est temps justement de s’aérer et de se dégourdir les jambes.

Avec l’enseignante de la classe, Sarah co-anime un petit temps d’activité physique qui commence par des exercices d’échauffement qui lui sont chers en rapport avec l’équilibre. Le bateau sur lequel elle navigue actuellement, debout, lui demande une vigilance constante pour éviter la chute.  « Sur ce nouveau bateau très instable, qui peut en peu de temps se retourner qu’il y ait du vent ou non, je dois être une vraie équilibriste ». Pas si facile pour les élèves de fermer les yeux après avoir mis un pied juste devant l’autre sur une ligne imaginaire ! Cette co-animation se poursuit par un relais actif de calcul mental. Il s’agit pour chaque équipe de choisir un mode de déplacement commun pour rejoindre l’un après l’autre la fiche posée quelques mètres plus loin proposant plusieurs étapes de calcul mental.  La pression temporelle oblige chacun à se recentrer et se concentrer très rapidement pour trouver la bonne réponse

Photos cpdesp17

Les élèves de l’école ont découvert et partagé la passion de Sarah pour sa discipline, son parcours depuis son enfance en Charente-Maritime et ses débuts au club de Chatelaillon-Plage, ils ont enrichi leurs connaissances sur les JO, la voile de haut niveau, ils ont questionnés sur les valeurs du sport, la mixité, le respect de l’adversaire…

« Mon sport, c’est de faire des courses de 30mn entre des bouées, plusieurs par jour lors des compétitions internationales mais il faut savoir attendre parfois une journée entière quand les conditions météorologiques ne sont pas favorables ….La voile c’est difficile car on compose avec les éléments naturel qu’on ne maîtrise pas, il faut en permanence s’adapter…. Pour être une bonne navigatrice, il faut bien connaitre son bateau, être très synchrone avec sa co-équipière, connaitre l’endroit où on va naviguer et donc se préparer sur le site de la compétition. J’ai une tenue spéciale avec gilet et casque »

« Naviguer c’est la liberté ! »

Nous retrouvons Sarah une demi-heure après sur la plan d’eau de Marans  à bord d’un optimiste avec un des élèves de la classe de CM2 de Yann, le directeur de l’école. Cette semaine est celle de la séquence EPS voile « inclusive ». Tous les élèves naviguent au sein de la même flottille, certains sur des optimistes d’autres sur un support handi-valide indispensable pour Aylisse qui a pu partager ainsi les mêmes émotions que ses camarades de classe. Personne ne s’est laissé impressionner par le vent qui s’est levé jeudi, ni la pluie aujourd’hui ! C’est ça aussi devenir navigateur et navigatrice !   

Une belle dynamique s’installe sur ce territoire avec des collectivités impliquées – la CDC Aunis Nord labellisée récemment terre de jeux – l’école venant de créer une association USEP, l’école développant des actions autour de l’Olympisme et du Paralympisme et ayant accompagné la coupe du monde RB par un travail scolaire remarquable dans plusieurs disciplines.

Nul doute que la venue de Sarah est un des temps forts de l’année qui participe aussi au soutien de ces énergies et engagements pluriels.

Avant son départ, Sarah rassure tous les élèves « Après les JO je redeviendrai maitresse ». Et oui, il faut dire que quelques années plutôt Sarah, également professeur des écoles, avait enseigné une année dans cette école. Elle y retrouvait certains de ses anciens élèves.

Cette dynamique est le fruit d’un travail collectif local et départemental impliquant aussi bien l’éducation nationale, que les collectivités, le sport scolaire et les club sportifs notamment l’association handi-voile Rochelaise.

Sarah donne maintenant rendez-vous à d’autres classes du département pour le plus grand plaisir de tous.

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