L’anguille et le héron
Suivant la Sèvre tout du long
Un échassier nommé Héron
se délectait d’un air entendu
de beaux têtards bien dodus.
Une larve avalée de travers
L’étouffa, le privant d’air.
L’oiseau titube et se pâme,
Tombe à l’eau, prêt à rendre l’âme.
Une anguillette des plus graciles
attirée par cette proie pour elle si facile
Pénétra dans le gosier de l’oiseau étourdi,
Ne fit qu’une bouchée du mets consenti.
La gorge du héron s’en trouve libérée.
L’échassier dans l’instant est sur pied.
De son bec vif comme l’éclair,
A l’anguille il fait son affaire.
Des prédateurs endormis,
Ne touchez pas au repas
Car, à coup sûr, mes amis
C’est à vous qu’il en cuira.
Wilson Saint Maixent CM2 2018