Comparaison de deux vergers par les élèves de Mazières

Le mardi 18 mars 2014, les CM de Mazières-en-Gâtine, et les 6ème du collège Roger Thabault se sont rendus à tour de rôle à Secondigny, afin d’y visiter deux vergers différents: un verger conservatoire (qui sert à conserver différentes variétés de fruits), et un verger moderne (qui sert pour la production de fruits qui seront commercialisés).

Nous avons bénéficié de l’intervention de Romain Gautier, animateur de l’association “Prom’haies”.

Dans un premier temps, au verger conservatoire entretenu notamment par l’association des “Croqueurs de Pommes“, Romain nous a parlé des origines de la pomme. Nous avons appris que cette espèce de fruit vient du Kazakhstan, un pays du continent asiatique, où poussaient des pommiers sauvages entre des falaises déjà en -165 millions d’années. Romain nous a expliqué comment les pommes ont pu être déplacées de ces falaises, et nous avons été surpris d’entendre que cela s’est passé grâce à des ours ! Ils ont consommé des pommes, et ainsi permis de disséminer des pépins dans les régions alentours.

Vers 1500 de notre ère, grâce au commerce (Route de la Soie), les pommes sont arrivées en Europe et en France.

Dès lors, les pommes ont été cultivées dans les haies et dans des vergers familiaux. Les hommes ont laissé pousser des pommiers et ont cherché différentes manières de permettre la reproduction des arbres produisant de beaux et bons fruits. En effet, lors de la pollinisation, les abeilles apportent du pollen d’une fleur de pommier afin de féconder une autre fleur de pommier et donc permettre la reproduction. Or la pollinisation entraîne aussi le croisement des variétés. Ils ont alors inventé un procédé permettant de conserver les espèces d’arbres fruitiers: la greffe.

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Ensuite, nous nous sommes rendus dans le verger de Christophe Prouteau, cultivateur de différents arbres fruitiers (pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers…). Avec lui, nous nous sommes rendus compte que les techniques traditionnelles pour la conservation des espèces se pratiquaient de moins en moins et que les cultivateurs achetaient les variétés d’arbres chez des pépiniéristes, eux mêmes approvisionnés par des scientifiques. Nous avons d’ailleurs goûté une variété de pommes issue d’un croisement réalisé par des scientifiques de l’INRA: la Belchard (croisement d’une golden et d’une clochard). Monsieur Prouteau nous a expliqué que les scientifiques ont imaginé cette variété afin qu’elle plaise aux enfants pour son croquant et son goût légèrement acidulé.

Romain nous a également expliqué qu’il existait près de 2 500 variétés de pommes en France, alors que Monsieur Prouteau n’en cultive qu’à peine une dizaine différentes. Il nous a parlé des traitements que les arbres devaient subir (dans certains vergers, ils atteignent une cinquantaine par arbre !) et il nous a expliqué qu’il essayait de choisir des variétés résistantes aux maladies comme la tavelure. La belchard fait justement partie de ces variétés nouvelles créées dans ce but. Son intérêt en tant que producteur est également de faire subir moins de traitement à ses arbres.

Enfin, lorsque nous avons comparé l’aspect de la pomme “red delicious” (rouge brillant, car ces pommes sont enduites de cire végétale) et une “reinette” un peu abîmée, nous nous sommes rendus compte du rôle que le consommateur joue dans le mode de production des espèces fruitières: aucun de nous n’achèterait de fruit abîmé…

C’est en cela que ces visites auront donc été très intéressantes pour nous.

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