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Le 13 février 1960 en Algérie, à 7 h 04, à 40 km au sud de Reggane, avait lieu le premier tir nucléaire français, la bombe atomique française ou bombe A.

Hamoudia a été le point zéro de l’explosion.

Cette bombe avait atteint une puissance de feu nucléaire estimée à trois fois la puissance de la bombe larguée sur Hiroshima ! La France entrait dans le club des puissances nucléaires militaires, saluée par un « Hourra ! » du général de Gaulle et un titre à la une du journal Le Monde. Malgré le moratoire décidé en 1958 par les USA, l’ex-URSS et la Grande-Bretagne interdisant les essais nucléaires atmosphériques, la France déclenche sa première série d’essais atmosphériques en Algérie, utilisant des bombes au plutonium et à l’uranium.

D’autres explosions aériennes ont suivi au même endroit, le 1er avril 1960, le 27 décembre 1960 et le 25 avril 1961. Lors de ce dernier tir, la bombe n’explosa pas conformément aux directives. 195 soldats furent irradiés dont une dizaine mourront contaminés. A partir du 7 novembre 1961, les autorités françaises décidèrent d’effectuer les futurs tirs atomiques dans des galeries souterraines creusées dans les montagnes du désert, au Hoggar, notamment à In Eker à 150 km au nord de Tamanrasset, dans le sud-ouest algérien.

L’objectif étant d’éviter toute contamination de l’environnement car toute « la poussière dégagée au cours de l’explosion ainsi que les gaz radioactifs étaient ainsi confinés dans le cône d’éboulis formé à l’intérieur de la chambre après l’explosion et devaient se fixer dans les roches, du moins en théorie ». Cependant, le succès attendu fut un autre échec, lors du second tir, le 1er mai 1962, l’explosion souterraine provoquant l’écroulement de la montagne libérant un nuage radioactif dans l’atmosphère. Celui-ci atteignit 2.600 m d’altitude et fut suivi sur une distance d’au moins 600 km. Parmi les victimes, 17 sont répertoriées et sont mortes de leucémie.

Le tir suivant, le 18 mars 1963, libère également de la radioactivité dans l’air. Ces opérations étant secrètes, aucun avertissement n’a été donné à la population locale pour se prémunir des effets de la radioactivité.

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