26 octobre 2015
Le directeur du collège-lycée de Kienfangue, Dominique Sawadogo, annonce que la rentrée s’est bien passée. Eh oui, au Burkina les élèves partent (à part les classes d’examen) fin mai pour les grandes vacances et font leur rentrée vers le 8 octobre ! N’oublions pas que 90% de la population vit de l’agriculture, que les travaux agricoles sont concentrés sur la saison des pluies qui arrive fin mai-début juin pour pouvoir labourer et semer, et que les enfants participent aux travaux agricoles. Ils sont en fait beaucoup moins en vacances que les collégiens français ! Quant aux récoltes, la plupart viennent d’être effectuées. Bien entendu, les élèves n’ont pas de vacances de Toussaint ! Les prochaines seront le 22 décembre, pour Noël.
Cette année, l’établissement accueille 180 élèves répartis sur 4 classes, soit presque 50 élèves par classe. Par décision de l’Etat, deux classes de seconde ont été créées pour accueillir les anciens 3e, mais les deux classes de 6e ont été fermées car elles doivent s’ouvrir dans un collège voisin qui est encore … en construction ! Le seul (petit) problème a été de trouver des professeurs qui manquaient ; ce sont des professeurs stagiaires qui ont été recrutés.
M. Sawadogo a dû s’arrêter de travailler pendant 2 jours car il a souffert d’une crise de paludisme. C’est une maladie que l’on ne connaît pas en France mais qui a existé sous l’appellation “malaria”, il y a longtemps, dans les régions marécageuses. Elle provoque une forte fièvre, des maux de tête, des nausées, puis des suées importantes. Une “crise” dure 6 à 8 heures. Le paludisme est la plus fréquente des infections parasitaires observées dans le monde. La transmission du parasite se fait par piqûre d’un moustique, l’anophèle femelle. Le parasite est présent dans la plupart des régions intertropicales chaudes et humides comme l’Afrique noire. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.), il y a eu environ 584 000 décès imputables au paludisme dans le monde en 2013, et 78% de ce total concernaient des enfants de moins de cinq ans. Au Burkina, la moustiquaire n’est pas qu’une question de confort !
En ce qui concerne vos lettres, elles ont toutes été distribuées aux élèves, en particulier les “petites classes” qui n’avaient pas pu les avoir vu qu’elles sont arrivées après leur départ en vacances. Le retour des courriers est prévu pour décembre.
Bilfou ! (A bientôt en mooré)
Mots clés : burkina, correspondance