BOUQUET DE PRIMEVÈRES

Une primevère toute ébouriffée skiait dans le jardin de M.Plic-Ploc. Elle chantonnait : « Comme je suis jolie ! ». Les gens chuchotaient : « Oulala, voilà quelque chose de bien loufoque ! ».
Ne regrette jamais ce qui t’a fait sourire.

Une primevère souvent dans la lune dansait la salsa dans un autobus. Elle disait : « Il va falloir que je me lave. » Les gens pensaient qu’elle adorait le travail.
Si tu veux qu’on te comprenne, fais-toi comprendre.

Une primevère toute pétillante écrivait une lettre au passé composé, dans un bain moussant. Elle marmonnait : « Il va falloir que je fasse chauffer ma soupe. » Les gens trouvaient que ça sentait un peu des pieds.
Inventer, c’est penser à côté.

Une primevère édentée des pétales préparait des cookies trop cuits sur un nuage mousseux. Elle chantait : « Fais dodo, Colas mon p’tit-frère … ». Les gens ouvraient de grands yeux ahuris.
Quoique tu fasses, fais-le bien.

Une primevère très fière d’elle-même grignotait sur une table d’école au milieu du désert. Elle chantait joyeusement : « Comme je suis sympa ! ». Les gens trouvaient qu’elle était un peu bête.
A qui sait comprendre, peu de mots suffisent.

Une primevère scintillante jouait au hand-ball avec ses copines dans un placard à chaussures. Elle ronchonnait : « Je ne sers à rien ! ». Les gens soupiraient : « Le monde va si mal … ».
Ne regrette jamais ce qui t’a fait sourire.

Une primevère qui sentait un peu la chaussette se brossait les dents sur le siège arrière d’un taxi. Elle pensait : « Je ferais bien un tour à cheval. » Les gens se disaient qu’elle faisait trop de karaté.
La vie, c’est danser sous la pluie.

Une primevère toute dorée faisait griller des saucisses dans les toilettes de chez Jean-Paul. Elle pensait que le président exagérait. Les gens croyaient qu’elle voulait traverser les Alpes.
En changeant vos pensées, vous pouvez changer votre vie.

Les élèves de CM1 / CM2 de Lavoux

(textes loufoques sur le modèle des mariages chinois, imaginés pendant nos ateliers d’écriture)