Paul Verlaine

Publié par le 2 Fév 2012 dans Livres |

AUTEUR : Houdouin Elina

« D’ailleurs en ce temps léthargique,
Sans gaîté comme sans remords,
La seul rire encore logique,
C’est celui des têtes de morts »

Paul Verlaine est né à Metz la 30 mars 1844, il est intéressé très jeune à la poésie.
C’est à l’âge de 22ans, en 1866, qu’il écrit son premier recueil « les poèmes saturniens ». Il y partage une passion pour la cuisine, des sentiments personnels et chante l’amour malheureux.
Fiancé à Mathilde Mauté, il croit pouvoir trouver dans son mariage imminent « un vaste et tendre apaisement » alors que son cœur bat pour un homme. Ce qui le conduit à un échec. Verlaine vivra ensuite avec Rimbaud, son amour inavoué, à Paris, en Belgique, puis à Londres, c’est une succession d’altercations et de séparations ; Verlaine tire sur celui-ci en 1873, il est alors emprisonné durant 2 ans à Mons.

C’est en 1874, lorsqu’il était en prison qu’il compose le recueil des « hommes sans paroles »
La recueil de poèmes lui correspondant le plus, est « parallèlement », écrit en 1889.
Verlaine est élu prince des poètes à la mort de Leconte de Lisle en 1874.
À partir de 1887, la célébrité de Verlaine est au plus haut malheureusement, il est de plus en plus dépendant de l’alcool, ce qui lui vaut régulièrement des séjours à l’hôpital.  Il meurt  en sombrant  progressivement  dans la misère en janvier 1896.

Verlaine a cultivé une poésie « soluble dans l’air » proposant de constantes transpositions du domaine des sentiments à celui des impressions et des sensations. Ses mots sont choisis pour leurs sonorités discrètes et repris comme des thèmes musicaux, une syntaxe libre, souvent influencées par la langue parlée familière, avec des assonances et rimes subtilement assouplies. Un rythme rendu plus fluide grâce à l’emploi du vers impair qui compose un chant intime et prenant.

«            LE FAUNE
Un vieux faune de terre cuite
Rit au centre des boulingrins,
Présageant sans doute une suite
Mauvaise à ces instants sereins
Qui m’ont conduit et t’ont conduite,
— Mélancoliques pèlerins, —
Jusqu’à cette heure dont la fuite
Tournoie au son des tambourins »

Houdouin Elina

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