“Le garçon à la valise” de Mike Kenny, mise en scène Odile Grosset-Grange, compagnie de Louise.

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Après le temps du spectacle, le temps de l’écriture ! Voici les impressions d’une classe de quatrième qui a assisté à la création de Le garçon à la valise de Mike Kenny, mise en scène d’Odile Grosset-Grange. 

Nathan G., Fabian, Jules, Alyssa :

Le moment qui nous a marqués, c’est celui où Nafi et Krysia volent leur patron dans l’atelier de vêtements. Nafi et Krysia sont embauchés par un patron pour coudre et plier des T-shirts. Ils trouvent qu’ils ne sont pas assez payés pour pouvoir aller en Angleterre. Krysia prend donc une décision: coudre le bas des manches des T-shirt pour détourner l’attention du patron. Krysia explique à ce dernier que c’est Nafi qui les a cousus. Le patron s’emporte contre lui; pendant ce temps, Krysia va voler discrètement l’argent.

Pendant cette scène, un sommier sert de mur délimitant l’espace où les enfants travaillent et un matelas est utilisé comme table de travail. Derrière, des sacs empilés constituent le bureau du patron; au sol, des sacs remplis de t-shirts. Une fois l’argent volé, on entend Krysia et Nafi pousser des cris de joie tandis que le patron hurle de colère. Pour mimer leur fuite, les acteurs font des tours de scène en courant.

Nous avons choisi ce passage car le patron est à son tour trompé et il est puni de tout ce qu’il a fait subir aux enfants pendant deux ans. Cet épisode nous a aussi plu car il contenait plus d’action que d’autres scènes.

Jinane, Joy, Julie, Alexandre :

Le moment que nous avons préféré se situe au début de la pièce. La scène commence chez Nafi par le départ précipité de la famille qui cherche à fuir la guerre. Les parents prennent les affaires nécessaires pour survivre. Nafi, perdu face à l’agitation de ses parents, ne sait pas comment réagir.

Cette scène est accompagnée  par des bruits inquiétants, des grondements de fusils qui témoignent de l’arrivée de la guerre. Les acteurs sont très actifs, ce qui montre leur inquiétude. Sur la scène, se trouvent un lit où dormait Nafi, une valise, un globe, des sacs entassés sur un planisphère qui recouvre le sol. Les lumières sont plus blanches et l’éclairage devient plus fort pour montrer l’intensité du réveil.

Ce moment de la pièce est un moment clé dans l’histoire car c’est lui qui déclenche les aventures de Nafi. C’est aussi un passage marquant et touchant.

Manon, Julien, Morihei, Mathis :

Nous avons choisi la scène où Nafi échoue sur un rivage inconnu, peut-être des côtes grecques. Une fois réveillé, il rencontre un vieux couple de pêcheurs. Ils essaient de communiquer, en vain, car ils ne parlent pas la même langue. Les deux adultes accueillent Nafi chez eux. Les sacs éparpillés sur le sol représentent les vagues de la mer. La scène est éclairée par des lumières chaudes orangées pour imiter la plage, le sable.

Lorsque le couple, pauvre, pense qu’il est temps que l’adolescent s’en aille, un quiproquo commence. Ils se parlent lentement , en articulant de manière exagérée tout en faisant des gestes. Les trois personnages ne se comprennent pas et ne se rendent pas compte qu’ils veulent la même chose. Quand Nafi part, il tient à offrir un cadeau de remerciement: il se souvient de Sinbad le marin qui offre une planche faite d’un bois qui vaut beaucoup d’argent.

Ce passage nous a marqués car c’est un moment comique où le jeu des comédiens est exagéré.

Yann, Tom, Jade, Nathan :

La scène qui nous a marqués est le vol du stylo de Nafi par un soldat. Nafi et Krysia sont dans le bus quand un soldat les fait descendre. Il leur demande de montrer le contenu de leurs sacs. Quand le soldat trouve le stylo, Nafi veut le retenir mais Krysia l’en empêche et offre l’objet au soldat.

Dans ce passage, il y a un silence pesant et il fait noir. L’acteur qui joue le soldat porte un costume bleu et un casque sombre ; il braque sa lampe torche sur le stylo qui reflète la lumière et capte l’attention du spectateur.

Ce moment nous a marqués car le soldat prend un des derniers souvenirs de la mère de Nafi. C’est un passage émouvant qui fait ressentir au début de la peur puis de la tristesse pour Nafi, qui a tout perdu.

Ugo :

La scène que je retiens est celle du vol du stylo de Nafi par le soldat. Elle est triste parce qu’on prend tous ses souvenirs au garçon.

Le décor est constitué par le lit plié qui sert de siège de bus; les sacs forment une cabane pour le soldat, la lumière de la lampe torche crée un sentiment de panique. Quand le soldat montre le stylo, il le dirige vers la lumière pour montrer sa valeur. Les mouvements de Nafi et Krysia sont rapides et fragiles.

Arnaud, Lucie, Marion, Sylvain :

La scène qui nous a frappés est le passage où Krysia se fait jeter à l’eau par les passeurs. Elle est poussée de l’embarcation car elle ne voulait pas aller dans la soute; en effet, elle a peur du noir depuis la venue des soldats chez ses parents pendant la guerre.

Les lumières sont très froides pour s’adapter à la situation de la scène qui se déroule en pleine mer. Le lit est retourné, transformé en bateau pour montrer que c’est une embarcation misérable.

Ce moment nous a marqués parce qu’on croit que Krysia meurt, noyée, ce qui est très émouvant, et que Nafi saute pour essayer de la rejoindre.

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