Yann Couvée, du brancard à la chaussure

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L’atelier de Yann Couvée comprend de nombreuses machines traditionnelles.

Un nouveau commerçant s’est installé à Poitiers. Il a changé de vie en passant de brancardier à cordonnier, un métier qui le passionne.

Yann Couvée est un nouveau cordonnier installé à Poitiers, depuis le 15 décembre 2015. Il était auparavant brancardier à la polyclinique de Poitiers et a choisi de changer de vie, il y a 2 ans.

« Je voulais changer de vie, être autonome. Je ressentais beaucoup de lassitude, j’avais fait le tour du métier de brancardier. »

Après un bilan de compétence, il se dirige vers les métiers du cuir. C’est en étant bénévole pour l’association Nouaillé 1356, qu’il se découvre une passion pour le cuir. Il le travaille lors de la réalisation de costumes. Il entre dans un centre de formation à Cholet pour se faire au métier de cordonnier.

« Il faut apprendre un métier et une gestuelle inconnus. C’est une formation pour adultes sur 10 mois qui prépare à être chef d’entreprise. » explique Yann Couvée.

Après 2 ans de démarches administratives, de négociations avec les banques et d’étude de marché, il se lance dans la création de son entreprise.

Il cherche un local sur Poitiers et trouve une location en face du pont Joubert.

Un artisan polyvalent

Dans son atelier, Yann Couvée réalise toutes réparations de chaussures, maroquinerie et de la serrurerie. Artisan polyvalent, ce jeune entrepreneur n’hésite pas à étendre son champ d’activités en réparant par exemple une roue de valise ou 15 mètres de fermeture éclair sur un auvent de caravane. Pour ces activités, il utilise de nombreuses machines traditionnelles.

« Le métier de cordonnier revient au goût du jour, les gens veulent de la qualité et du durable. »

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L’artisan peut intervenir sur différents problèmes et types de matières.

Il travaille aussi bien le cuir que de nouvelles matières. « C’est important de ne pas se reposer sur ses acquis. J’apprends tous les jours. » Il se forme actuellement à la réparation de chaussons d’escalade.

« Je suis heureux dans ce que je fais aujourd’hui, même si ce n’est pas facile tous les jours, j’aime mon métier. Il faut aller au bout de ses rêves, faire ce que l’on aime et toujours essayer. »

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La “machine black” qui sert à coudre la semelle en cuir par l’intérieur de la chaussure.

Elisa Pitort, Lisa François, Cynthia Désiré, Almast Ibrahim (Le groupe Berthelot)

Yann Couvée explique son métier et son parcours.