Oct 20

Ecole : Un système très inégalitaire.

Dans cet article, François Dubet et Marie Duru-Bella, deux sociologues français, tentent de trouver des solutions afin de réduire les inégalités au sein de l’école.

Tout d’abord, François Dubet nous explique que les attentes que l’on porte sur l’école sont très importantes et que l’on attend tellement que l’on est le plus souvent déçu… En effet, il remarque notamment un lien entre les enfants socialement avantagés et de bons résultats scolaires. Or ce la ne fait que renforcer les inégalités.

Ces deux sociologues proposent alors plusieurs solutions dont l’amélioration de la qualité de l’enseignement et des infrastructures des établissements les plus faibles. En plus de cela, Marie Duru-Bella propose un mixage des niveaux. En effet, elle explique que la scolarisation d’élèves d’un niveau supérieur et d’élèves de niveau plus faibles permet à ces derniers de progresser.

Les deux sociologues français mettent aussi en évidence dans cet article, le fait que certains autres pays ont réussi à massifier l’école sans toutefois la rendre plus inégalitaire. Cela dépend du modèle scolaire. Par exemple, en France, les devoirs sont tous les mêmes quel que soit le niveau de l’élève alors que si l’on faisait des devoirs individuels, cela permettrait, d’après Marie Duru-Bella, à chacun de progresser à son rythme.

François Dubet démontre alors que pour moins d’inégalités à la fin du système scolaires, il faut que l’enseignement ainsi que l’offre soit meilleure dès les premiers pas dans ce système. C’est pour cela qu’il faut une meilleure qualité dans ce premier cycle. En plus de cela, ce sociologue nous dit qu’il faudrait favoriser l’enseignement professionnel. Cependant, en France, ce système est dévalorisé par le monde du travail malgré le fait que la moitié de la population active provienne de ce système.

Ensuite, le sociologue français nous explique qu’en France la société «  ne joue que le match scolaire ». En d’autres termes, la société française n’est jugée que par rapport à son parcours scolaire. François Dubet nous fait alors comprendre que si il y avait d’autres système, cela pourrait faire valoir des qualités que l’école ne sait pas valoriser.

Pour finir, cet entretien nous montre le plus puissant des facteurs de la compétition scolaire. En effet, les pays possédant peu d’inégalités sociales sont ceux où tout le monde a une place sur le marché du travail. Cela signifie donc que le taux de chômage fait facteur d’inégalités. Or, en France, ce dernier est élevé.

On peut donc conclure, qu’en France, il existe des nombreuses inégalités dans le système scolaire. Le système français manque en effet d’une organisation qui pourrait  limiter les écarts. Cependant, plusieurs solutions sont disponibles. Notamment lorsque l’on regarde d’autres pays… Mais quel sera le futur système scolaire français… ? Seul l’avenir nous le dira….

Auteurs : François Dubet et Maire Duru-Bella

Source : Alternatives économiques n°294 – septembre 2010

Guillaume René

Jordane Zicry

Oct 13

Tel père tel fils

Le changement de position sociale au cours de la vie d’un individu ou ascenseur social ou mobilité sociale est moins rapide et peut aboutir à un déclassement ( c’est à dire le sentiment de ne pas avoir la place dans la société par rapport à sa formation).

En effet, la crise a rappelé que le déclassement est de plus en plus fréquent et les promotions sociales moins nombreuses et plus longues à obtenir

Dans un premier temps, l’ascenseur social fonctionne toujours ; même si la montée du chômage dans les années 1970 a ralenti la promotion sociale (par rapport aux Trente Glorieuses, la forte croissance permettait une amélioration conséquente des emplois et des salaires que la récession économique d’aujourd’hui ne permet plus) même s’il s’accompagne de déclassements plus fréquents.

Malgré la crise économique mondiale de 2008, les emplois qualifiés, eux, ne cessent d’augmenter : depuis 1982, le nombre de cadres supérieurs à augmenter de 135% soit 2,4 millions d’occupés de plus de 26 ans. Cette augmentation a été telle que la part des cadre supérieurs dans l’ensemble de la société a été multipliée par 2.

La probabilité de devenir cadres s’est donc accentuée. C’est pourquoi les inégalités de classes sociales se sont réduites.

La société française évolue plus rapidement depuis environ 30 ans. Effectivement les fils de cadres ont plus de chances de devenir à leur tour cadre. Mais au XXIe siècle, le recrutement s’effectue dans toutes les classes sociales. Environ 24% deviennent des cadres supérieurs en ayant un patriarche dans ce domaine mais aussi 23% de cadres ont un père ouvrier.

Ainsi, entre 1977 et 1983, l’égalité des chances entre catégories sociales est passée de 37% à 43% pour les hommes âgés de 40 à 59 ans mais s’est ensuite réduite à 40% de 1993 à 2003. Mais l’INSEE montre cependant que les inégalités entre classes sociales restent bien marquées puisqu’en tirant au sort un enfant de cadre supérieur et un enfant d’ouvrier, ce premier possède 80% de chances d’occuper la même position sociale que son père contrairement à l’enfant d’ouvrier.

De manière générale, l’ascenseur social n’est pas bloqué : ce qui entretient cette idée est en fait la frustration subjective de nombreux salariés de ne pas être mieux reconnus par rapport à leur formation; en effet, le niveau moyen de la main d’œuvre a fortement augmenté depuis 30 ans : alors qu’en 1982 sur 100 français 14,7% des 25-49 ans étaient à Bac+2, ils sont 35,2% en 2008.

Ainsi on peut comprendre que le diplôme est un facteur de plus en plus important dans la mobilité sociale d’où le fait que les nouvelles générations s’investissent de plus en plus dans les études ( soutien psychologique, financier) en particulier dans les milieux les plus favorisés.

Cet investissement explique la frustration de ne pas occuper la place qui leur est dû quand la réussite sociale n’est pas proportionnelle à l’investissement.

Le baccalauréat ne permet plus aux nouvelles générations d’accéder aux mêmes places que leurs parents avec le même diplôme car le niveau scolaire et la part des bacheliers ont tous les deux augmentés : en 1950, 5% de la population française sont titulaires du baccalauréat contre 2/3 aujourd’hui.

Cependant, souhaiter une société où la réussite sociale serait possible pour tous peut paraître utopique car elle développerait un fort esprit de compétition dont résulterait des inégalités très importantes; même si la réussite sociale serait simple et rapide, le déclassement serait encore plus répandu.

Pour conclure, il faut donc s’interroger sur les classements scolaires qui engendreraient ce sentiment de déclassement.

– Résumé d’un article d’Alternatives économiques hors-série n°084 – février 2010, “tel père, tel fils” de Louis Maurin

Camille LABRUE, Alice DELMON, Alexa DELAVEAU.