Récession : le retour ?

Le 10 Août dernier, la Fed (Banque centrale des États-Unis) a dressé un bilan du rythme de la reprise économique américaine qui s’améliorait depuis le début de l’année mais qui décroît depuis le mois de Juin. Après une croissance négative en 2009, le début de l’année 2010 s’annonçait meilleur grâce à l’aide budgétaire des États, à une meilleure santé des entreprises et à de meilleurs débouchés économiques.

En revanche, depuis Juin, la destruction des emplois est plus importante que sa création. Le secteur privé, malgré une création de 90000 emplois par mois en moyenne, n’arrive pas à rattraper les 8millions de pertes d’emplois de 2008-2009. Avant la crise, le chômage était à 4%, il demeure aujourd’hui à 9%. De plus, les salaires n’augmentent pas, le prix de l’immobilier est faible et le crédit bancaire diminue. D’autre part, les dépenses des ménages sont insuffisantes ce qui ralentie la demande intérieur.

Aussi, la baisse des prévisions de croissance de la Banque centrale britannique pèse sur la croissance américaine. Par ailleurs, la Chine, quant à elle, a vu son activité économique ralentir.

Les experts du Fonds Monétaire International escomptent une hausse de la croissance pour les pays avancés de 2,4% à 2,6% pour 2011. A en croire les prévisions, le rythme de la reprise devrait ralentir sans que l’économie mondiale rechute dans la récession.

On assiste à un lent désendettement des ménages. Aujourd’hui, les ménages ce sont trop fortement endettés de l’ordre de 80% de leurs revenus dans la zone euro, 120% aux États-Unis et 160% au Royaume-Uni. En effet, ils réduisent leurs achats de logement donc ils épargnent plus, ce qui est néfaste pour l’économie comme le début de la crise de 2008-2009 l’a démontré. Cela peut donc entraîner la déflation au niveau mondial, une baisse généralisée des prix et de l’activité.

De plus, le mauvais choix de politique économique pèse sur la croissance mondiale. Une panique sur la dette des États a créé une surenchère de rigueur budgétaire. Ainsi, le directeur de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, ne remontera pas le taux directeur de l’activité économique.

En définitive, on ne peut prévoir à l’avance ce qu’il va arriver; L’économie mondiale peut bien retomber dans la récession, comme se reprendre.

Résumé de l’article, d’Alternatives Economiques n° 294,

septembre 2010 de Christian Chavanieux

TRAPP Gabrielle, MEUNIER Jeanne,