Une éducation, deux programmes.

Quand Nicolas Sarkozy revoit la définition d’un bon professeur, ce n’est pas du goût de tous.

Pour lui, le prof nouvelle génération doit réunir 5 caractéristiques : moins de collègues, plus disponible, mieux payé, plus surveillé et plus autonome.

Objectif principal : réduire au maximum le corps enseignant (depuis 2007, 70000 postes fermés). De plus, il devra rester plus longtemps dans l’établissement (35h et pas moins!) avec un bureau pour recevoir ses élèves. A la clé, une augmentation de salaire qui irait jusqu’à 2000€ par mois. L’évaluation ne serait plus faite par l’intermédiaire d’un inspecteur mais par le chef de l’établissement directement, ce qui deviendrait un véritable moyen de pression pour le corps enseignant qui à chaque grève ou revendication se verrait voir leur avancement ralentir.

Enfin l’établissement deviendrait lui même responsable de son propre recrutement. Pour François Hollande, principal rival, ce programme est «irresponsable». Ce dernier dont l’objectif est de recréer 60000 postes en cinq ans dénonce même “un modèle libéral, hiérarchisé autour du chef d’établissement et où il y aura moins d’enseignants” et s’acharne sur le bilan de Nicolas Sarkozy.