L’éspérance de vie varie selon la catégorie sociale

Comme vu dans le cours concernant les inégalités entre les PCS, l’espérance de vie peut varier d’une catégorie socio-professionnelle à l’autre. C’est notamment ce que tendent à montrer les études du Haut Conseil dans  l’article paru au sein du journal LesEchos, qui, s’appuyant  sur les deux PCS les plus opposées,  c’est-à-dire, les Cadres et les Ouvriers, ont constaté que la principale inégalité sociale entre ces deux PCS était l’espérance de vie et notamment le cancer !

Pour donner un ordre d’idée, au sein d’une population d’homme, un cadre de 35 ans peut espérer vivre jusqu’à 82 ans contre seulement 76 ans pour un ouvrier de 35 ans. Les écarts sont moins élevés avec les artisans, commerçants et professions intermédiaires, mais ils restent significatifs.

Quelles sont les causes ?
Un ouvrier de par son travail est soumis à la “double peine”: il est à la fois plus enclin aux accidents du travail (47.5 arrêts maladie suite à un accident du travail pour 1 millions d’heures de travail en tant qu’ouvrier contre seulement 3.6 pour les cadres). De plus les ouvriers ont une vie en moins bonne santé, ceux-ci ont en effet une espérance de vie “sans incapacité physique” inférieure de 8 ans face à celle des cadres.
Toutefois des causes externes au travail viennent s’ajouter. En effet les “moins diplômés” ont 1.9 fois plus de chance d’avoir un cancer (pharynx, poumons, œsophage) lié à une plus forte consommation d’alcool et de tabac que celle des “plus diplômés”. On peut donc bien dire que les inégalités sociales sont souvent cumulatrices et que la PCS conditionne et est donc bien à l’origine de l’espérance de vie et du niveau de vie de ses membres.