Salles de consommation de drogues en France

Selon l’article du journal Libération, une salle dédiée à la consommation de drogue devrait voir le jour prés de la gare du nord de Paris. Plusieurs municipalités “de droite comme de gauche” sont déjà prêtes à s’engager pour accueillir ces salles dites de” shoot”…

Même si son implantation n’est pas encore décidée, cette expérimentation divise les riverains. Certains habitants craignent une hausse du trafic alors que d’autres y voient un moyen de réduire les nuisances dans le quartier.

Ainsi d’après le ministre de la santé Marisol Touraine, ces salles de consommation permettraient aux toxicomanes de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d’hygiène et encadrés par un personnel de santé. Le débat sur les “salles de shoot” avait été relancé fin août par le député socialiste et adjoint au maire de Paris Jean-Marie Le Guen qui avait demandé au gouvernement d’autoriser la création de salles d’injection de drogues (notamment face à l’augmentation de la consommation d’héroïne à Paris). La ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait alors affirmé que son ministère serait prêt “assez rapidement” à lancer des expérimentations sur ces salles.  Jean-Marie Le Guen, médecin, député PS de Paris et adjoint au maire en charge de la santé réagissait à l’annonce d’expérimentation de salles de consommation de drogue . Pour lui «c’est une mesure de santé publique et de sécurité publique».
Actuellement illégales en France mais existant dans près d’une dizaine de pays (dont la Suisse et l’Allemagne), des associations telles que Médecins du Monde (MDM) et  Gaïa-Paris ont présenté la semaine passée un projet de salle de consommation de drogue à Paris et indiqué espérer un feu vert rapide du gouvernement.
L’UMP s’est déclarée alors hostile à la création de “salle de shoot”, prônant la prévention de la toxicomanie plutôt que son encadrement. selon Camille Bedin, secrétaire nationale de l’UMP, “Ouvrir des salles de consommation de drogues, ce n’est pas lutter contre le fléau de la drogue, c’est banaliser l’usage et c’est légaliser la consommation des drogues les plus dures et cela aux frais des contribuables!”